Chez les animaux adeptes de la reproduction sexuée, les « naissances vierges » restent rares. Mais des chercheurs viennent de réussir à en induire chez des mouches tout à fait communes. Une première qui devrait aider à mieux comprendre le mécanisme.
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Une « naissance vierge ». C'est une forme de reproduction dans laquelle le femelle donne naissance à une progéniture sans l'intervention d'un mâle. Parce qu'un ovuleovule s'est transformé en embryonembryon sans avoir eu besoin d'être fécondé par un spermatozoïdespermatozoïde. Les scientifiques parlent plus précisément de « parthénogenèse ». Car cela arrive dans la nature. Le cas d'un crocodile femelle isolé pendant 16 ans a été présenté récemment.
Et aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) rapportent avoir, pour la toute première fois, réussi à induire des naissances vierges chez des animaux. Des mouches très communes en laboratoire. Des Drosophila melanogaster. Le tout en identifiant et en activant les gènesgènes responsables de la capacité chez cette mouche. En quelque six années, ils ont vu naître ainsi pas moins de 220 000 mouches !
Les naissances vierges, un problème chez les nuisibles
Les chercheurs soulignent que leurs mouches n'adoptent la tactique de la naissance vierge que si elles n'arrivent pas à trouver de mâle pour se reproduire. Ils précisent que 1 à 2 % des mouches nées par parthénogenèse se sont montrées, à leur tour, capables de se reproduire sans l'intervention d'un mâle. De quoi laisser supposer que la stratégie peut être efficace, en situation de crise, pour maintenir l'espèce.
Les scientifiques s'intéressent tout particulièrement au phénomène, car ils observent une sorte de tendance aux naissances vierges chez les insectes nuisibles. Une tendance qui pourrait finir par se transformer en généralité. Et poser problème à l'agriculture, car les populations indésirables pourraient alors se multiplier encore plus vite.
