Dans la catégorie roi du camouflage, le caméléon semblait indétrônable. Mais certaines sauterelles sont tout à fait capables de rivaliser. Et la drôle de sauterelle lichen, tout particulièrement. Bien difficile à distinguer. Sur une image à l’arrêt…


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    Dans l'ordre des orthoptères, il y a des grillons, des criquets ou encore des sauterelles. Et c'est justement à l'une d'entre elles que nous allons nous intéresser aujourd'hui. Une sauterellesauterelle pas tout à fait comme celles que nous avons parfois l'occasion de croiser dans nos jardins.

    Celle-ci vit en Amérique centrale. Au Costa Rica et au Panama, par exemple. Les scientifiques l'appellent Markia hystrix. Mais elle est plus connue sous le nom de sauterelle lichen. Parce qu'elle vit dans le lichen des arbres. Un lichen de type usnée (Usnea), complètement blanc dont elle se nourrit. Et surtout, parce qu'elle a pris l'habitude de s'y dissimuler très habilement.

    Cette sauterelle-là, une cousine de la sauterelle lichen, imite la feuille d’un arbre. © Vishalsh521, Wikipédia, CC by 3.0
    Cette sauterelle-là, une cousine de la sauterelle lichen, imite la feuille d’un arbre. © Vishalsh521, Wikipédia, CC by 3.0

    Imiter le lichen à la perfection

    Chez les Tettigoniidae, la famille de sauterelles aux antennes plus longues que leur corps dont fait partie la sauterelle lichen -- mais aussi la grande sauterelle verte qui est commune en France --, ce n'est pas rare. Certaines se font passer, de manière assez remarquable, pour des feuilles. D'autres donc, prennent l'aspect encore un peu plus surprenant d'un amas de filaments blancs qui ressemble à s'y méprendre au lichen sur lequel elles évoluent. Et l'on a parfois bien du mal à distinguer l'un de l'autre. Plus encore pendant le temps de repos de la sauterelle durant lequel elle adopte la posture optimale. Définitivement le niveau expert du camouflage !

    Le tout, vous l'aurez compris, pour tromper ses prédateurs. L'art de l'imitation poussé à l'extrême pour ne pas attirer l'attention. Parce que, dans le cas contraire, il ne lui reste plus pour seule planche de salut... que de bondir brutalement !