Du point de vue de la biomasse et de la régularité, la migration verticale des petits animaux marins est la plus importante des migrations sur notre planète. Et grâce à des données satellites, les chercheurs en savent désormais un peu plus.
au sommaire
Lorsque l'on évoque les migrations animales, on pense généralement au papillon monarque, au manchot empereur, à la tortue luth ou encore à la baleine à bosse. Et l'on oublie volontiers celle qui pourtant s'avère être la plus importante de toutes : celle de ces petites créatures marines qui quittent chaque nuit les profondeurs pour chercher de la nourriture en surface. La migration verticale comme l'appellent les chercheurs.
C'est aujourd'hui le satellite Calipso -- acronyme de Cloud-Aerosol LidarLidar and Infrared Pathfinder Satellite Observations, un satellite de la Nasa et du Centre national d'études spatiales français (Cnes) -- qui en révèle quelques détails, grâce à des observations réalisées tous les seize jours pendant pas moins de dix ans et prouvant ainsi la capacité des lidars à fournir des données nouvelles et utiles à la science depuis l'espace.
Affiner les modèles climatiques
Ainsi, les espèces migratrices apparaissent moins nombreuses, mais proportionnellement plus importantes dans les régions tropicales et subtropicales où les eaux sont moins riches en nutrimentsnutriments et plus claires. Sans doute, le résultat d'un comportement de protection contre les prédateurs qui chassent à vue. C'est tout l'inverse dans les régions aux eaux troubles et riches en nutriments. D'autre part, en réponse aux variations climatiques, les populations ont évolué, à la hausse ou à la baisse, selon les régions.
Ces données devraient permettre d'affiner les modèles climatiques, car les petits animaux marins migrateursmigrateurs sont friands de phytoplanctonsphytoplanctons de surface qui absorbent le CO2 atmosphérique. Ce sont donc eux qui véhiculent le gaz à effet de serregaz à effet de serre jusque dans le fond des océans où il se retrouve piégé.