Des spécialistes des cétacés viennent de publier une lettre ouverte comme un cri du cœur. Baleines, dauphins et marsouins sont « en danger réel et imminent d’extinction ». Des actions rapides et concrètes doivent être mises en œuvre pour éviter le pire.
au sommaire
« Nous, scientifiques soussignés, exprimons ici nos plus vives inquiétudes quant au risque d'extinction de nombreuses espèces et populations de cétacés. » C'est ainsi que débute la lettre ouverte signée récemment par plus de 350 spécialistes de la question dans 40 pays. Une lettre qui appelle une fois de plus à une action urgente pour sauver baleines, dauphins et autres marsouins au bord de la disparition.
Selon les chercheurs, la moitié des 90 espèces vivantes de cétacés se trouve aujourd'hui dans une situation préoccupante. 13 espèces sont même en danger critique d'extinction. « Beaucoup seront probablement déclarées éteintes dans les prochaines décennies. » Parmi les exemples les plus marquants : la baleine franche de l'Atlantique nord (Eubalaena glacialisEubalaena glacialis). Elle vient de rejoindre la liste des espèces en danger critique d’extinction de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICNUICN). Il ne reste que quelques centaines d'individus adultes.
Les activités humaines au cœur de la problématique
En cause : la pollution chimique et sonore, la perte d'habitat et de source d'alimentation, le changement climatique et les collisions avec les navires. Mais aussi les prises accidentelles lors des opérations de pêchepêche. Bref, les activités humaines au sens large du terme.
Ainsi, par le biais de cette lettre ouverte, les chercheurs demandent aux États qui abritent des cétacés de prendre, de manière urgente, des mesures de protection adéquates, notamment en mettant en place une surveillance appropriée. Ils demandent aussi aux nations de coopérer et de soutenir les organismes compétents qui cherchent à traiter les menaces qui pèsent sur ces animaux. Parce que « les cétacés sont les sentinelles de la santé des fleuves et des océans », et qu'ils « jouent un rôle prépondérant dans le maintien d'écosystèmes aquatiques productifs, essentiels tant pour leur survie que la nôtre ».