Les espèces animales qui prolifèrent actuellement en ville sont les mieux armées pour résister à la destruction de la nature, à la pollution et au changement climatique : pouvoir survivre dans cet environnement nocif est une preuve de résistance sur le long terme.


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    Si le rythme de disparition de la biodiversité est alarmant en raison de l'urbanisation, certaines espèces arrivent à tirer parti de cette modification de leur environnement : en s'installant en pleine ville, des animaux prouvent leur capacité à survivre dans des milieux hostiles : chaleurchaleur plus forte qu'en campagne liée à la concentration des bâtiments, pollution issue de l'industrie et des transports, bruits et forte activité humaine.

    Selon l'Université Concordia au Québec, les espèces capables de proliférer dans un environnement aussi dégradé sont des championnes de l'adaptation. Les villes deviennent ainsi un véritable écosystème à part entière.

    Les coyotes font partie des animaux qui se sont le mieux adaptés en ville en Amérique du Nord. © Markus Valek, EyeEm, Adobe Stock
    Les coyotes font partie des animaux qui se sont le mieux adaptés en ville en Amérique du Nord. © Markus Valek, EyeEm, Adobe Stock

    Les espèces doivent muter au plus vite pour survivre en ville

    La biodiversité de 160 villes du monde entier a été étudiée pour comprendre comment les animaux et insectes se transforment pour résister aux conditions citadines. Au Canada et aux États-Unis, les écureuils roux, les coyotescoyotes et les mésanges se sont parfaitement accoutumés à la ville, et partout dans le monde : les mouches. Celles-ci ont amélioré leurs capacités physiquesphysiques, en grandissant plus vite, car la ville présente plus de dangers, et en tolérant des températures plus élevées que leurs cousines de campagne.

    Les mouches des villes sont devenues plus résistantes à la chaleur que les mouches des campagnes. © Volodymyr Shevchuk, Adobe Stock
    Les mouches des villes sont devenues plus résistantes à la chaleur que les mouches des campagnes. © Volodymyr Shevchuk, Adobe Stock

    À Porto Rico, les lézards anolis des villes ont muté progressivement : ils ont des pattes plus grandes et plus de doigts que leurs homologues qui vivent en pleine nature, probablement pour mieux grimper le long des mursmurs et vitresvitres des bâtiments. Les espèces qui se transforment le plus vite, au niveau de leurs corps mais aussi au niveau de leur comportement, sont les seules dont les populations ne s'effondrent pas malgré l'urbanisation, la pollution et le réchauffement climatiqueréchauffement climatique.