L'origine des individus de la société d'El Argar, au cours de l'Âge du bronze espagnol, a été affinée. La préservation des restes humains a également permis de reconstruire virtuellement les visages de certains individus.
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L'avènement de l'Âge du bronze au sud-est de l'Espagne (2.200 à 1.550 ans avant J.-C.) a notamment été marqué par l'abandon de grands sites fortifiés et l'établissement de plus petites zones d'habitation au sommet de collines et par l'abandon de fosses communes au profit de tombes individuelles. La culture d'El Argar caractéristique de cette période et de cette zone géographique est l'un des exemples de sociétés complexes de la préhistoire européenne, en raison d'une hiérarchisation sociale visible par exemple à travers les offrandes déposées dans les tombes.
Des visages et une origine de plus en plus clairs
Une étude parue dans le journal Science Advances rappelle que la société d'El Argar était caractérisée par des sépultures intra-muros, la constructionconstruction de bâtiments avec des absides, l'utilisation de hallebardes et l'inhumation, principalement des enfants, dans des récipients en terre cuite. Des reconstructions virtuelles du visage d'individus de cette culture d'El Argar enterrés à La Almoloya (sud-est de l'Espagne) ont été possibles grâce à la bonne conservation des restes humains dans les tombes.
Grâce à l'analyse ADNADN de 136 individus ayant vécu en Espagne entre 3.300 et 1.000 ans avant J.-C., l'étude a permis de mieux cerner l'origine des individus qui composaient la culture d'El Argar. Ces derniers provenaient de plusieurs populations originaires du nord et du centre de l'Espagne, qui présentaient eux-mêmes une ascendance de populations de la steppesteppe eurasienne.