Une étude récente portée sur les capacités incroyables des axolotls révèle des nouvelles informations qui pourraient bien bouleverser notre compréhension du vieillissement.


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    Les axolotls (Ambystoma mexicanum) sont des créatures fascinantes qui possèdent des capacités extraordinaires, notamment en matièrematière de régénération.

    Partez au Mexique à la rencontre des axolotls dans cet épisode de Bêtes de Science. © Futura

    Ils peuvent non seulement réparer leurs membres amputés, mais aussi régénérer d'autres parties de leur corps, comme leur cœur et leurs organes internes. Ce talent exceptionnel pour la régénération suscite beaucoup d'intérêt chez les scientifiques, car il soulève des questions sur les mécanismes biologiques impliqués et pourrait offrir des pistes pour des avancées dans le domaine médical.

    Les axolotls se distinguent également par leur absence apparente de déclin physiologique tout au long de leur vie, ce qui signifie qu'ils ne montrent pas les signes typiques de vieillissement que l'on observe chez de nombreuses autres espèces.

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    Contrairement aux autres salamandres, les axolotls restent au stade larvaire toute leur vie. © MOs810, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons

    L'horloge épigénétique, clé de la découverte

    Récemment Maximina Yun et Steve Horvath et des chercheurs des universités de Cambridge et de Dresde ont pu apporter des preuves démontrant que les axolotls seraient bien capables de stopper leur vieillissement biologiquement. Pour parvenir à ces résultats, publiés dans la revue BioRxiv, les chercheurs ont analysé l'horloge épigénétique de quelques individus.

    L'horloge épigénétique est un processus permettant de mesurer l'âge d'une cellule ou d'un organisme en observant certains changements dans l'ADNADN qui se produisent avec le temps. Un de ces changements clés est la méthylation de l'ADN. Avec le temps, l'ADN se charge en groupes méthyles et le phénomène se produit de plus en plus à mesure que l'on vieillit.

    En mesurant le taux de méthylationméthylation de l'ADN des mammifères et des grenouilles, on peut alors estimer l'âge biologique d'une cellule, c'est-à-dire à quel point elle a vieilli, même si l'âge réel de l'organisme est différent.

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    L'horloge épigénétique a permis de prédire l'âge des axolotls en l'espace de quelques mois. © arhendrix, Adobe Stock

    Les axolotls s'arrêtent de vieillir après 4 ans

    « Nous avons pu construire des estimateurs précis de l'âge de l'ADN pour des échantillons correspondant à des axolotls âgés de 4 ans au maximum », expliquent les chercheurs dans l'étude. Une fois ces 4 ans passés, les taux de méthylation se stabilisaient, bloquant l'avancée de l'horloge épigénétique.

    De plus, lorsqu'elle a étudié la régénération de membres d'axolotls après leur séparationséparation du corps, l'équipe a découvert que les nouveaux membres étaient épigénétiquement plus jeunes que l'animal lui-même.

    Voir aussi

    Les axolotls peuvent régénérer n’importe quelle cellule de leur cerveau

    Des phénomènes complexes que l'on ne comprend pas encore

    Bien que les mécanismes exacts de ces phénomènes restent flous, les chercheurs pensent que la solution pourrait se trouver dans la manière dont les cellules acquièrent leurs fonctions spécialisées. Si la médecine se penche sur ces phénomènes afin de pouvoir comprendre et exploiter les capacités des axolotls et leurs proches cousines les salamandres, les scientifiques estiment que ce n'est pas encore pour aujourd'hui.