Une période de sécheresse qui semble ne plus vouloir en finir et des vagues de chaleur extrême à répétition. Et voilà l’Amazonie menacée comme jamais. La forêt brûle et les populations souffrent.


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    Au fil des jours, la situation en Amazonie ne cesse d'empirer. En 2023, la région avait connu la période de sécheresse la plus sévère jamais enregistrée. Et tout laisse aujourd'hui penser que 2024 sera encore pire. Une conséquence du réchauffement climatique. Tout comme les vagues de chaleurchaleur extrêmes que l'Amérique du Sud affronte depuis plusieurs mois.

    D’une conséquence à une cause du réchauffement climatique

    Résultat : sur les six premiers mois de 2024, la forêt amazonienne - dans sa partie brésilienne au moins - a connu son plus grand nombre d'incendies depuis 20 ans. Presque 13 500 feux de forêt. Soit plus de 60 % de plus que sur la même période en 2023. Comme symbole de la situation, la région du Pantanal, une vaste zone pourtant réputée humide, connaît sa pire sécheresse depuis 70 ans et a concentré plus de 3 500 feux de forêt sur les six premiers mois de 2024. Une augmentation du nombre d'incendies sur un an de... 2 000 % ! Et même de 40 % par rapport au précédent record établi dans la région en 2020...

    L'inquiétude est d'autant plus grande que la pleine saison des feux de forêt débute traditionnellement en Amazonie seulement au mois de septembre. Lorsque commence la saison sèche. Les autorités rapportent d'ailleurs une intensification des incendies ces derniers jours. Selon l'Institut national de recherche spatiale du Brésil, 53 620 foyers ont été recensés en Amazonie depuis le début de cette année. Une augmentation de 83 % par rapport à la même période en 2023.

    L’Amazonie en proie aux flammes

    Il y a peu encore, les modèles n'étaient pas en mesure de réellement définir la probabilité que de tels événements se produisent. Certains estimaient qu'ils pourraient survenir d'ici 2030. Mais personne ne s'attendait à les voir arriver dès maintenant.

    L'ennui, c'est que tous ces feux de forêt n'arrangent rien à la situation climatique de notre Planète. Leurs fumées sont chargées de gaz à effet de serre. Et les arbres brûlés ne peuvent plus nous aider à limiter le réchauffement climatiqueréchauffement climatique en stockant du carbonecarbone.

    Les habitants de la région, quant à eux, souffrent de plus en plus de difficultés à respirer. Le système de surveillance environnementale de l'Université d'État d'Amazonas a classé de nombreuses zones comme ayant une qualité de l'airair « très mauvaise » ou « insoutenable ». Et localement, certains parlent désormais de « fumées de la mort ».