Les sols gorgés d'eau ne permettent pas aux agriculteurs de faire leurs semis de blé actuellement, ni de récolter le maïs. Le marché français des céréales souffre terriblement des excès de pluie des derniers mois.


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    À cette époque, les céréaliers récoltent le maïsmaïs et sèment le blé. Mais la météométéo n'a pas été tendre avec les agriculteurs. Après un hiver, un printemps et un été trop humides sur les trois quarts du pays, l'automne continue dans la même direction : les pluies diluviennes de la tempête Kirk ont noyé les terres de nombreux départements producteurs de céréales.

    Selon Arthur Portier, expert des marchés agricoles pour Agritel, « la situation agricole du moment est très problématique. Seulement 6 % des maïs français sont récoltés contre 40 % habituellement à cette période de l'année, et le retard devrait continuer au regard de l'état de nos champs. Les semis de blé sont réalisés à 6 % contre 13 % l'an dernier. Si la météo ne s'améliore pas, la ferme France déjà en souffrance aura du mal à se relever ».

    Vers une année agricole noire en France ?

    Pour la moitié nord de la France, en dehors de quelques jours un peu plus secs, la tendance de l'automne s'annonce encore humide et perturbée. Les sols sont gorgés d'eau, beaucoup de cours d'eau ont des débits extrêmes et sont prêts à déborder dès qu'une nouvelle forte perturbation pluvieuse se présentera. « Les tournesolstournesols et le maïs vont encore rester en terre, ce qui ne présage rien de bon. Quid des semis des cultures d'hiver, quid des arrachages de betteraves et de pommes de terrepommes de terre», s'inquiète l'expert agricole.

    D'autres pays sont plus avantagés et cela risque de mettre à mal l'agricultureagriculture française. Selon la revue agricole Terre-net, « les cours du blé poursuivent leur mouvementmouvement de retrait » avec des conditions plus favorables pour le blé en provenance de Russie et des États-Unis, grâce aux pluies bénéfiques qu'ils ont connues après la sécheressesécheresse.