En Amazonie, les populations comptent depuis longtemps sur le biochar pour améliorer la fertilité de leurs sols. Les chercheurs commencent à comprendre comment ce produit étonnant agit et confirment qu’il est bon pour la santé de la terre.
au sommaire
Le biochar, c'est une sorte de charbon qui se forme lorsque de la matièrematière végétale est brûlée en l'absence d'oxygène. Toute sorte de matière végétale. Et aujourd'hui, il attire l'attention des chercheurs pour deux raisons en particulier. La première, c'est qu'il est capable de stocker du carbonecarbone.
La seconde, c'est qu'à en croire les usages ancestraux, il améliore la fertilité des sols.
Des interactions plantes-sols dopées par la présence de biochar
Des chercheurs de l'université A&M du Texas (États-Unis) le confirment. Ils ont étudié les effets d'un biochar obtenu à partir de résidus de cultures de blé sur la croissance des tomates, sur la diversité microbienne des sols et sur les réponses des racines des plantes. Et ils montrent, dans la revue Frontiers in Analytical Science, que le biochar améliore les interactions entre le microbiomemicrobiome du sol et les racines des plantes.
Parmi les conclusions intéressantes des chercheurs, le fait que le microbiome du sol traité présente une activité fonctionnelle accrue chez plusieurs microbesmicrobes bénéfiques tout en réduisant l'activité des champignons pathogènespathogènes tout au long de l'étude. L'activité symbiotique entre la plante et le microbiome s'est aussi trouvée améliorée. Plants de tomates et microbes ont été « capables de mieux communiquer et de moduler leur fonction -- comme le métabolismemétabolisme de l'azoteazote -- en présence de biochar, explique Amit Dhingra, chercheur à l'université A&M du Texas, dans un communiqué. Cette modulationmodulation est importante, car on sait que les besoins nutritionnels de la plante changent à mesure que la plante mûrit ».
À biochars différents, effets différents
Les rendements en fruits, toutefois, n'ont pas été améliorés de manière mesurable. Les chercheurs comptent donc poursuivre leurs travaux afin de déterminer s'il est possible d'optimiser l'applicationapplication du biochar. D'autant qu'il existe de nombreux biochars différents auxquels les plantes pourraient réagir différemment.