Libéré de la tutelle espagnole depuis 1822, l'Equateur n'en conserve pas moins un lourd héritage colonial, comme en témoigne la place des Indiens dans l'agricultureagriculture. Celle-ci n'a pas beaucoup évolué depuis l'indépendance, malgré l'abolition en 1964 du système du huasipungo qui obligeait les indigènesindigènes à servir les grands propriétaires créoles, les haciendados. Nombre d'Indiens sont toujours employés dans les haciendas qui détiennent les meilleures terres, celles de la Costa du Pacifique, destinées à la culture d'exportation (bananesbananes, cacaocacao, café). D'autres essaient de survivre avec les quelques parcelles improductives des Andes dont ils ont hérité avec la réforme agraire. La fracture sociale est très nette entre les créoles et les indigènes, dans l'agriculture comme dans tous les autres secteurs de la société. La crise économique et les catastrophes naturellescatastrophes naturelles (éruptions volcaniqueséruptions volcaniques, El NinoEl Nino, etc.) en soulignent périodiquement l'ampleur, et les personnes les plus pauvres sont évidemment les plus vulnérables face à de tels phénomènes.
© Yann Arthus-BertrandYann Arthus-Bertrand
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