Les murs extérieurs sont exposés aux intempéries et à la pollution. La peinture de façade est un moyen simple et rapide de leur redonner un bel aspect. Pour assurer une protection durable, il est important de choisir une formulation adaptée au support et aux conditions climatiques.
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Les peintures de façades se rangent dans deux grandes catégories de revêtements, selon qu'elles ont une fonction d'imperméabilité ou seulement d'entretien. Elles dépendent d'un embrouillamini de réglementations, aujourd'hui dominé par le système d'identification européen GESVWAC. Les lettres de cet acronyme correspondent à des critères d'aspect ou techniques définis par la norme NF EN 1062-1 : G (brillance), E (épaisseur), S (granulométrie), V (perméabilité à la vapeur d'eau), W (perméabilité à l'eau liquideliquide), A (résistance à la fissuration), C (perméabilité au gaz carboniquegaz carbonique). Seuls quatre de ces critères, réunis sous l'appellation EVWA, sont rendus obligatoires dans la normalisation française (voir tableaux ci-dessous).
Le référencement EVWA est intégré à la version révisée du NF DTU 42.1 « Travaux de bâtiment - Réfection des façades en service par revêtements d'imperméabilité à base de polymèrespolymères. » Des équivalences permettent de relier la codification européenne au classement français, antérieur et toujours en vigueur : D1 à D3 pour les revêtements à fonction essentiellement décorative, I1 à I4 pour les revêtements d'imperméabilité à la pluie (voir ci-dessous).
La classe 0 parfois attribuée indique que le produit n'est pas concerné par le critère de performance pris en compte.
Des formulations en phase aqueuse ou solvantée
Les peintures de façades sont pour la plupart organiques. C'est-à-dire à base de résines synthétiques : acryliques, pliolites, hydro-pliolites, siloxanes. Seules les pliolites sont formulées en phase solvantsolvant (diluables au white-spiritspirit). Les trois autres sont en phase aqueuse. Ces peintures microporeuses possèdent des caractéristiques propres, qui déterminent leurs conditions d'emploi.
- Les acryliques sont faciles à appliquer et économiques à l'emploi. Elles se destinent surtout aux façades en bon état, bénéficiant d'un climatclimat tempéré. Certaines formulations, plus épaisses, ont le pouvoir de masquer les microfissures.
- Les pliolites forment un film très résistant et d'une bonne tenue dans le temps. Applicables sur tous types de surfaces, elles sont parfaitement adaptées à la rénovationrénovation et aux climats rigoureux.
- Les hydro-pliolites sont dérivées des précédentes. Elles offrent des performances similaires, avec les avantages pratiques des peintures à l'eau.
- Les siloxanes sont adaptées aux climats extrêmes. D'un haut pouvoir hydrofuge, elles possèdent un effet perlant efficace contre l'encrassement.
Les peintures de façades sont assorties de garanties de longévité oscillant entre 7 et 15 ans. Quelles que soient leurs propriétés intrinsèques, elles sont avant tout décoratives et assujetties à la classification D1 à D3. On trouve également dans cette famille de produits, des peintures minérales (à base de chaux, de silicatesilicate...) résistantes aux micro-organismesmicro-organismes. Mais elles manquent de souplesse et, en raison de leur nature pénétrante (non filmogène), sont inadaptées aux murs microfissurés.
À noter
- Les revêtements semi-épais (RSE) sont des peintures de façades chargées de granulats.
- Les revêtements plastiquesplastiques épais (RSE), également appelés crépis, s'apparentent davantage à des enduits prêts à l'emploi applicables au rouleau. Ils se composent de résines en dispersion aqueuse et de granulats.