Il peut être opportun de rafraîchir une habitation vétuste pour la moderniser ou d’assurer un meilleur confort thermique avec un projet d’isolation. Se pose alors la question du budget à y consacrer. De quelle façon l’estimer correctement et vers quelle solution se diriger pour envisager sereinement une rénovation ?
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Les projets de rénovation nécessitent des ressources souvent importantes que les ménages n’ont pas toujours à leur disposition. Cependant, avant d’engager un financement, il est essentiel de connaître le budget alloué aux travaux.
Comment définir le budget à prévoir pour une rénovation ?
La nécessité de se faire accompagner dans un projet de rénovation réside dans le fait d’être habilité ou non à estimer le coût des travaux à réaliser. Faire appel à des professionnels va permettre d’affiner chaque dépense essentielle, d’où l’importance de demander plusieurs devis qui vont faciliter la comparaison des prix. Il est néanmoins important de sélectionner un spécialiste compétent à la réputation établie ou de privilégier un professionnel labellisé RGE.
Si la rénovation est très importante, solliciter un maître d’œuvre dont le rôle sera de coordonner les travaux peut s’avérer judicieux. Il pourra également aider à estimer le budget des rénovations à effectuer et sera amené à coordonner le calendrier des tâches.
Il faut savoir que, le budget moyen à prévoir se situe entre 800 € et 1 500 € par mètre carré pour une maison de 100 m².
Comment financer ses travaux dans le cas d’une rénovation réalisée par un professionnel ?
Réaliser un prêt pour ses travaux est souvent la première solution à laquelle pensent les propriétaires ou locataires d’un logement. Le prêt travaux peut être accordé rapidement aux emprunteurs désireux de réaliser des travaux dans leur habitation principale. Son obtention couvre les prestations de professionnels en charge du projet. Limité à 75 000 €, ce prêt octroie le financement de matières premières ou permet d'entreprendre des travaux de construction, d’agrandissement, d’isolation ou encore de décoration, etc. Son taux d’intérêt dépend du profil de l’emprunteur et est généralement compris entre 2,5 % et 7,75 %.
Ce type de prêt implique cependant la justification des dépenses effectuées en fournissant les différents documents inhérents aux travaux (factures, bons de commande, devis…).
Attention cependant, certaines conditions sont requises pour obtenir un prêt comme avoir des revenus et une situation professionnelle stables.
Quels autres types de financements sont possibles pour réaliser ses travaux de rénovation ?
Le « prêt personnel non affecté » peut être une solution retenue dans le cadre de travaux non effectués par des professionnels. L’emprunteur est libre d’utiliser les fonds alloués comme il le souhaite et l’organisme bancaire n’est pas tenu de lui demander de justificatifs. Le taux annuel effectif global (TAEG) reste moins élevé que pour un prêt travaux, les frais de dossiers et souscription d’une assurance décès-invalidité ou d’une garantie n’étant pas exigés par la banque.
Le « crédit renouvelable » ou « crédit revolving » peut permettre d’entreprendre des travaux de rénovation. Son principe diffère du prêt personnel dans le fait que l’organisme prêteur met à disposition de son client, et de façon permanente, une somme pouvant être utilisée pour le financement de ses travaux. Le montant de ce crédit reste plafonné. Il ne faut pas oublier que certains établissements financiers peuvent appliquer des taux d’intérêt élevés voire très élevés !
Comment les ménages aux faibles revenus peuvent-ils financer leurs travaux de rénovation ?
Il existe des moyens permettant aux ménages disposant de faibles revenus d’emprunter. Le prêt à taux zéro, comme son nom l’indique, n’engendre aucun intérêt pour l’emprunteur, ces derniers étant absorbés par l’État. Les conditions de ressources sont nulles, néanmoins, il est accordé dans un but précis : réaliser des travaux en vue de réduire la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre du ménage.
Les bénéficiaires de prestations familiales ont la possibilité d’accéder au "prêt à l’amélioration de l’habitat" (PAH) de la CAF s’ils souhaitent entreprendre des travaux de réparation, d’amélioration, d’assainissement ou d’isolation thermique dans leur logement. Son taux est plafonné à 1%.
Le prêt conventionné et le prêt à l’accession sociale sont accordés par une banque ayant passé une convention avec l’État et sont octroyés dans le cadre de travaux bien définis. La différence entre les deux réside essentiellement dans le fait que le premier est soumis à conditions (revenus, types de travaux, localisation du bien), le second ne l’est pas.