L’autonomie alimentaire est la capacité à générer des revenus suffisants, grâce à l’agriculture et à d’autres activités non agricoles, pour répondre aux besoins alimentaires d’une population. Comment l’atteindre à une échelle locale ? Avons-nous tous de quoi nous nourrir ?
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La France est un grand pays d'agriculture, elle produit chaque année plus d'aliments que n'en consomme sa population. Pourtant, elle en exporte la majeure partie à l'international, et importe le reste de l'extérieur. Cela s'explique par le fait que nos régimes alimentaires sont bien plus variés que notre production agricole.
L'autosuffisance alimentaire n'est pas seulement la capacité de cultiver des aliments dans le pays ou dans une ferme, mais aussi celle d'acheter des aliments qui ne peuvent pas être cultivés localement ou (c'est-à-dire avoir du capital). En ce sens, nous pouvons affirmer que la France est actuellement en autosuffisante alimentaire. Ce n'est cependant pas le cas de tous les pays, puisque la famine concerne à l'heure actuelle près d'un milliard de personnes dans le monde.
Dans notre société mondialisée, il est difficile de penser à des solutions locales pour se nourrir. Nous consommons aujourd'hui des produits cultivés et transformés dans le monde entier, puis exportés pour arriver jusqu'à nos assiettes. Pourtant, nos ancêtres arrivaient bien à se nourrir du travail de leurs propres terres. En effet, nos besoins nutritionnels ne nécessitent pas d'importer des aliments de l'autre bout de la planète, nous avons localement de quoi satisfaire notre apport nécessaire en caloriecalorie.
De plus, à l'échelle d'un pays, les avantages de l'autonomieautonomie alimentaire sont importants :
- Prévoir la résistance des villes en cas de crise mondiale (guerre, crise sanitaire...)
- Limiter les émissionsémissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre liées au transport des marchandises importées
- Promouvoir une alimentation saine et biologique, en maîtrisant les semences et herbicidesherbicides utilisés
- Renforcer la création de circuits courts, bénéficiant à l'économie locale de ma région ou de mon pays
Comment contribuer à l’autonomie alimentaire de mon foyer ?
D'une part, en cultivant et produisant soi-même sa propre nourriture, si vous disposez d'un jardin, individuel ou partagé.
Planter, c'est se rapprocher de la nature et récolter, c'est comme imprimer son propre argentargent. Vous changerez complètement la façon dont vous voyez les fruits, les légumes si vous suivez leur cycle de vie dans son intégralité en prenant soin de chaque étape. Commencez par des herbes et des plantes faciles à cultiver, avant de passer à un verger plus complet, et éventuellement quelques poulets et poissonspoissons. Cela va réduire votre dépendance vis-à-vis des marchés agricoles et vous donnera une idée du juste prix de chaque aliment.
D'autre part, en consommant des produits locaux, on favorise les circuits courts et on contribue à la baisse en demande de denrées exotiquesexotiques ou importées.
Un bel exemple d'autonomie alimentaire
En Amérique du Sud, les indigènesindigènes connaissent bien le concept d'autonomie alimentaire. Sur leurs territoires, l'autonomie s'explique par la capacité des agriculteurs à décider des systèmes de production (commerciaux ou d'autoconsommation), du type de fertilisants (chimiques ou biologiques) et du type de semences utilisées (naturelles, commerciales ou transgéniquestransgéniques).
Leur agricultureagriculture aide au renouvellement des écosystèmesécosystèmes environnementaux. Basé sur les cycles de l'eau, des semences, de la pêche et de la chasse, de la régénération des sols et de la gérance des forêts, ce travail agricole est défini comme une gestion durable du territoire.
On peut dire qu'ils ont atteint l'autonomie alimentaire lorsqu'ils possèdent des cultures pour l'alimentation, des surplus pour les marchés locaux et ont un cycle de travail et de repos qui leur permet de se reproduire et de maintenir la biodiversitébiodiversité.