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Le vendeur a des obligations. S'il les viole, il engage sa responsabilité contractuelle voir délictuelle (en cas de dol ou escroquerie...). Liste.
Une telle violation peut aboutir à l'annulation de la vente décidée en justice, avec allocation de dommages et intérêts le cas échéant.
Production des diagnostics immobiliers
Outre la production des diagnosticsdiagnostics immobiliers requis, le vendeur a une obligation précontractuelle d'information envers l'acheteur : il doit lui communiquer de bonne foi toutes les informations dont il dispose avant de conclure la vente, informations qu'il sait que l'acheteur ignore, et dont la connaissance par celui-ci est susceptible d'influencer négativement son consentement. Exemple : la maison semble refaite mais les papiers peints dissimulent un dégât des eaux susceptible de déprécier sensiblement sa valeur...
Obligation de conformité
Il existe en outre une obligation de conformité qui oblige le vendeur à délivrer l'immeuble dans l'état où il se trouve au moment de la vente, ce qui implique nécessairement une obligation de surveillance pour la période comprise entre la conclusion de la vente et la remise des clés à l'acheteur.
Garantie contre l'éviction
Enfin, il y a la garantie contre l'éviction qui garantit à l'acheteur « la possession paisible de la chose vendue ». Cette dernière implique que le vendeur n'entreprenne aucune action pouvant limiter la jouissance ou le droit de propriété de l'acheteur (ériger un mur sur le terrain voisin pour restreindre l'ensoleillement de la propriété cédée ; revendication par un tiers d'une partie de la surface de l'immeuble en invoquant une servitude non mentionnée dans l'acte de vente, etc.).
Garantie contre les vices cachés
Le vendeur professionnel a quant à lui des obligations spécifiques qui viennent s'ajouter à celles déjà évoquées, comme la garantie contre les vices cachés. Il faut entendre par là un défaut rendant le bien ou un élément de celui-ci impropre à l'usage ou qui réduit sensiblement cet usage au point que l'acheteur n'aurait pas réalisé la transaction ou aurait pu verser un prix moins élevé (article 1641 du Code civil). La violation de cette obligation expose le vendeur professionnel au risque d'une une action dite « estimatoire » pour exiger une restitution partielle du prix, dont le montant sera fixé par le juge ; une autre action dite « rédhibitoire » peut entraîner la nullité de la vente et la restitution du bien et du prix payé par l'acheteur.
Dominique Owona
Par Me Dominique Owona-Atangana
Avocat au Barreau de Paris pour Futura-Sciences