Il est important de bien distinguer l’assurance vie de l’assurance décès, même si les deux contrats se ressemblent sur certains points. Ils rentrent tous deux dans le cadre de l'assurance à la personne mais n'ont pas les mêmes objectifs : dans un cas, il s'agit d'un outil de prévoyance, et dans l'autre, c'est un outil d’épargne. La nuance est de taille... et pas des moindres.


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    Protéger les siens, sa famille ou ses proches, en cas de « pépins » est une préoccupation légitime. S'en soucier de son vivant est utile mais, entre assurance vie et assurance décès, il est parfois difficile de comprendre les nuances qui sont pourtant importantes. Car, même si ces deux types de contrat font partie de la catégorie des assurances à la personne, ils sont différents quant à leurs objectifs.

    L'assurance vie : une épargne

    L'assurance vie est l'un des placements préférés des Français. Ce contrat permet d'investir avec une allocation diversifiée tout en ayant une fiscalité avantageuse. Ce type de contrat permet d'optimiser sa transmission. Le but premier de ce placement est celui de se constituer une épargne. Le souscripteur a la possibilité d'y ajouter un bénéficiaire afin qu'au moment de son décès, le bénéficiaire reçoive le capital du contrat.

    • Si le versement est effectué avant les 70 ans de l'assuré, l'imposition forfaitaire de 20 %, au-delà de l'abattement de 152.500 € par bénéficiaire, est calculée sur le montant total du capital excédent l'abattement.
    • Si le versement par l'assuré est fait après ses 70 ans, le capital versé à la souscription excédant la somme de 30.500 € est soumis à la fiscalité du droit des successions. Les intérêts sont néanmoins exonérés d'impôt.

    En cas de besoin de liquidité, le souscripteur a la possibilité de faire un rachat qui peut être partiel, total ou sous forme d'avance.

    L'assurance décès : un capital

    L'assurance décès permet de laisser un capital à un tiers en cas de décès. C'est une assurance qui est gérée par une compagnie en contrepartie d'une cotisation périodique. Il s'agit donc d'un outil de prévoyance, et non d'épargne, qui permettra à un ou plusieurs proches de mieux surmonter les difficultés financières. Le capital peut couvrir la perte d'un revenu dû au décès, ou encore financer les impôts et taxes lors de la succession. De plus, des contrats peuvent inclure une rente éducation qui permet d'assurer un versement mensuel pour que l'enfant puisse continuer ses études (jusqu'aux 28 ans de l'enfant).

    En ce qui concerne la fiscalité de l'assurance décès, le capital versé a le droit aux mêmes abattements que l'assurance vie. D'ailleurs, les capitaux de l'assurance décès et de l'assurance vie se cumulent. Seules, certaines primes versées peuvent être soumises à impôt et cela dépendra de quand elles ont été versées, avant ou après les 70 ans de l'assuré.

    L'assurance décès peut être souscrite soit selon une duréedurée illimitée -- on parle alors d'un contrat viager --, soit selon une durée limitée appelée contrat temporaire. Dans ce dernier cas cité, si l'assuré est encore en vie à la date de fin du contrat, il s'annule. Les cotisations versées sont définitivement perdues.

    Ces deux types de contrat font partie de la catégorie des assurances à la personne mais sont différentes quant à leurs objectifs. En effet, les deux contrats permettent de transmettre un capital à une ou plusieurs personnes de son choix mais dans des conditions totalement différentes.  

    Quelles sont les finalités de ces contrats ? 

    L'assurance décès est particulièrement intéressante lorsque l'assuré n'a pas de patrimoine et souhaite laisser un capital pour protéger ses proches ou pour anticiper des droits de succession élevés. La cotisation d'une assurance décès est versée à fonds perdus contrairement à l'assurance vie qui reverse le capital épargné dans le cas d'une éventuelle résiliation.

    Dans un contrat d'assurance vie, l’épargne investie et les intérêts versés sont garantis. Plusieurs options peuvent être choisies. La garantie simple permet dans un contrat en unité de compte de garantir la somme ainsi que les versements cumulés.

    Pour une garantie plancher, si le contrat perd 10.000 € de sa valeur, le bénéficiaire recevra la somme versée au départ, soit 100.000 €. Enfin, la garantie cliquet, plus onéreuse, s'aligne sur la plus haute valeur atteinte par le contrat.