Dans l'habitat, une installation bien pensée comprend deux types de circuits électriques. Les uns fournissent le courant fort nécessaire aux éclairages, prises, équipements domestiques… Les autres amènent le courant faible destiné à la téléphonie et au multimédia.
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Les courants forts partent du tableau de répartition. Dans une installation moderne, il s'agit d'un coffret modulaire équipé d'une ou plusieurs rangées de rails DIN, suivant l'importance du logement. Ce coffret comprend également trois borniers : de neutre, de phase et de terre. Les borniers de neutre et de phase assurent l'alimentation générale. Ils se raccordent au disjoncteur de branchement, lui-même connecté avec le compteur électrique installé par le fournisseur d'énergieénergie. Le troisième bornier, de couleurcouleur verte normalisée, est relié au dispositif de mise à la terre.
Des modules de protection normalisés
L'installation électrique se répartit entre des circuits communs à plusieurs points d'utilisation (éclairages, prises de courant) et des lignes spécialisées (chauffe-eau, machine à laver, table de cuisson...). Conformément aux spécifications de la norme NF C 15-100, le tableau de répartition doit comporter des dispositifs différentiels à courant résiduel (DDR) d'une haute sensibilité 30 mA. Un DDR couvre plusieurs circuits. Monté en amont de la rangée, c'est soit un interrupteur, soit un disjoncteur. L'interrupteur différentiel protège les personnes contre les chocs électriques causés par un courant de fuitecourant de fuite (défaut d'isolement...). Le disjoncteur différentiel joue le même rôle, mais protège aussi le matériel électrique contre les surintensités. Chaque circuit doit en plus être protégé, contre les courts-circuits et les surcharges, par un disjoncteur divisionnairedisjoncteur divisionnaire de calibre adapté. Le calibragecalibrage se fonde sur la puissance de l'appareillage alimenté. Par exemple : 16 A pour un circuit d'éclairage, 20 A pour un circuit de prises ou une machine à laver, 25 A pour un four, 32 A pour une table de cuisson. D'autres modules peuvent être ajoutés au tableau de répartition en fonction des besoins : délesteurdélesteur, gestionnaire d'énergie, horloge programmable, parafoudre, etc.
Un câblage en règle
La section des conducteurs d'alimentation varie de 1,5 à 6 mm2, selon la puissance de consommation des appareils desservis. Le câblage chemine en encastré sous gaine annelée ICTA ou bien en apparent sous mouluresmoulures, goulottes, plinthesplinthes, tubes PVCPVC (IRL) ou métalliques (MRL). Les conducteurs aboutissent à des boîtes de connexion encastrées ou en saillie. Les boîtes à griffes pour cloisons sèches sont désormais interdites dans le neuf ou la réhabilitation des logements. Ne sont acceptés que les modèles à vis ou à sceller (pour mursmurs pleins).
Un réseau spécialement dédié au multimédia
Pour le neuf et la grosse rénovationrénovation, toujours, la réglementation exige la mise en place d'un réseau de communication. Son infrastructure s'élabore en étoileétoile à partir d'un coffret spécifique de grade 1 à 3, selon les niveaux de performance attendus. Chaque point de branchement (prise RJ 45, prise TV-FM-Sat...) est alimenté par un câble VDI (voies, données, images) indépendant, relié à un « départ » du coffret. Il n'y a pas de dérivation, de prolongation ou de circuit commun, comme on le fait pour les éclairages et les prises de courant.
Ce qu’il faut
retenir
- Mis à part dans l'ancien, les coffrets de répartition et de communication doivent prendre place dans une gaine technique logement (GTL) : il convient de respecter les normes d’accessibilité en hauteur. Délesteur, horloge programmable, parafoudre… différents modules de gestion peuvent être ajoutés en fonction des besoins techniques ou de sécurité.