Choisir la bonne assurance emprunteur pour investissement locatif : tous nos conseils d'experts pour comparer les offres. Futura vous explique tout !
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L'investissement locatif est une stratégie patrimoniale qui séduit de plus en plus de Français. En effet, selon une enquête réalisée par l'Institut de sondage Ifop pour le compte du réseau d'agences immobilières Guy Hoquet en 2019, 28 % des Français seraient prêts à investir dans l'immobilier locatif. Parmi eux, 13 % envisagent de réaliser cet investissement dans les deux ans à venir.
Il s'agit d'un placement immobilier consistant à acheter un bien dans le but de le louer afin de se constituer un patrimoine, de percevoir des revenus complémentaires ou encore de préparer sa retraite.
Toutefois, pour mener à bien ce type de projet, il est souvent nécessaire de recourir à un emprunt bancaire. Et qui dit emprunt, dit également assurance emprunteur !
Cependant, le choix de l'assurance emprunteur adaptée à son investissement locatif peut s'avérer être un véritable parcours du combattant !
Un investissement locatif : qu’est-ce que c’est ?
Avant de nous lancer dans le grand bain de l'assurance emprunteur, il est important de comprendre ce qu'est un investissement locatif. En termes simples, il s'agit d'acheter un bien immobilier dans le but de le louer à des tiers.
L'objectif ? Se constituer un patrimoine, percevoir des revenus complémentaires ou encore préparer sa retraite. Autrement dit, un bon moyen de mettre ses œufs dans un panier immobilier plutôt que dans un panier boursier !
Lorsque vous décidez de vous lancer dans l'aventure de l'investissement locatif, il est fort probable que vous ayez besoin d'un coup de pouce financier de la part de votre banquier. Et qui dit emprunt, dit aussi assurance emprunteur !
Cette dernière est une protection pour la banque et pour vous-même en cas de coup dur (décès, invalidité, perte d'emploi, etc.). Elle permet de garantir le remboursement du prêt, même si vous n'êtes plus en mesure de le faire.
Le choix de l'assurance emprunteur : un parcours du combattant ?
Maintenant que vous savez ce qu'est une assurance emprunteur, il est temps de trouver celle qui convient le mieux à votre investissement locatif. Et c'est là que les choses se corsent !
Entre les contrats de groupe proposés par les banques, les délégations d'assurance et les garanties obligatoires ou facultatives, il y a de quoi se perdre dans les méandres de cette jungle impitoyable.
Les contrats de groupe : la solution de facilité ?
Les contrats de groupe sont les assurances emprunteur proposées par les banques lors de la souscription d'un prêt immobilier. Ils présentent l'avantage d'être simples et rapides à mettre en place, mais leur inconvénient majeur réside dans leur manque de personnalisation.
En effet, ces contrats appliquent des tarifs et des garanties identiques pour tous les emprunteurs, quel que soit leur profil. Conséquence : vous risquez de payer plus cher pour des garanties dont vous n'avez pas forcément besoin.
Les délégations d'assurance : la carte de la personnalisation
Pour éviter de vous retrouver avec un contrat d'assurance emprunteur trop cher et peu adapté à votre situation, il est possible de faire appel à une délégation d'assurance.
Cette dernière consiste à souscrire un contrat auprès d'un assureur externe à la banque, qui propose des garanties et des tarifs personnalisés en fonction de votre profil d'emprunteur. Un peu comme un costume sur mesure, mais pour votre assurance !
Les garanties : le B.A.-BA de l'assurance emprunteur
Lorsque vous choisissez une assurance emprunteur pour votre investissement locatif, il est important de prêter attention aux garanties proposées telles que :
- la garantie décès : elle couvre le remboursement du prêt en cas de décès de l'emprunteur ;
- la garantie Perte Totale et Irréversible d'Autonomie (PTIA) : elle prend en charge le remboursement du prêt si l'emprunteur se retrouve dans l'incapacité totale et définitive d'exercer une activité professionnelle ;
- la garantie Incapacité Temporaire de Travail (ITT) : elle couvre le remboursement du prêt en cas d'arrêt de travail temporaire suite à une maladie ou un accident ;
- la garantie Invalidité Permanente Totale (IPT) ou Partielle (IPP) : elle intervient en cas d'invalidité permanente de l'emprunteur, qui l'empêche d'exercer son activité professionnelle ;
- la garantie perte d'emploi : elle couvre le remboursement du prêt en cas de chômage. Cette garantie est facultative mais peut s'avérer utile, surtout dans le contexte économique actuel.
Bien choisir son assurance emprunteur : nos conseils d'experts
Pour trouver l'assurance emprunteur idéale pour votre investissement locatif, voici quelques conseils à suivre :
- faites jouer la concurrence : n'hésitez pas à comparer les offres des différents assureurs pour trouver le contrat le plus adapté à votre situation et au meilleur prix ;
- prenez le temps de lire les conditions générales : même si cela peut sembler rébarbatif, il est important de bien comprendre les garanties et les exclusions de chaque contrat ;
- n'hésitez pas à négocier : les banques et les assureurs sont parfois prêts à faire des efforts commerciaux pour remporter votre contrat. Alors, n'hésitez pas à faire valoir vos arguments ! ;
- profitez de la loi Hamon et de l'amendement Bourquin : ces dispositifs législatifs vous permettent de changer d'assurance emprunteur pendant la première année de votre prêt ou à chaque date anniversaire du contrat. De quoi faire jouer la concurrence même après la signature de votre prêt !
Les pièges à éviter lors du choix de votre assurance emprunteur
Maintenant que vous êtes devenus des experts en assurance emprunteur pour investissement locatif, il est temps d'aborder les pièges à éviter pour ne pas tomber dans les filets des assureurs malintentionnés.
Car oui, même dans le monde merveilleux de l'assurance, il y a des requins !
Les exclusions de garantie : l'arme secrète des assureurs
Lorsque vous souscrivez une assurance emprunteur, il est important de prêter attention aux exclusions de garantie. Derrière ce terme barbare se cachent en réalité les situations dans lesquelles l'assureur refusera de vous indemniser.
Par exemple, certaines pratiques sportives à risque peuvent être exclues des garanties. Il est donc essentiel de bien lire les conditions générales de votre contrat pour éviter les mauvaises surprises.
Le questionnaire de santé : un examen de passage redouté
Autre étape incontournable lors de la souscription d'une assurance emprunteur : le questionnaire de santé. Ce document, qui ressemble parfois à un interrogatoire digne des services secrets, permet à l'assureur d'évaluer les risques liés à votre état de santé.
Soyez honnête dans vos réponses, car toute fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat ou le refus d'indemnisation en cas de sinistre.
Le taux annuel effectif de l'assurance : le nerf de la guerre
Pour comparer les différentes offres d'assurance emprunteur, il est important de prendre en compte le taux annuel effectif de l'assurance (TAEA). Ce taux, exprimé en pourcentage, représente le coût total de l'assurance sur la durée de votre prêt.
Plus le TAEA est bas, moins votre assurance emprunteur vous coûtera cher. Alors, sortez vos calculettes et comparez les TAEA des différents contrats pour faire le meilleur choix !
La quotité d'assurance : un partage équitable des risques
Lorsque vous empruntez à plusieurs (par exemple, en couple), il est important de bien répartir la quotité d'assurance entre les co-emprunteurs. La quotité correspond à la part du capital emprunté garantie par l'assurance.
Pour éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre, il est recommandé de répartir la quotité de manière équitable entre les co-emprunteurs.
Les délais de carence et de franchise : des notions à maîtriser
Enfin, pour bien choisir votre assurance emprunteur, il est important de comprendre les notions de délai de carence et de délai de franchise.
Le délai de carence correspond à la période pendant laquelle vous n'êtes pas couvert par l'assurance (généralement entre 3 et 12 mois après la souscription du contrat).
Le délai de franchise, quant à lui, est la période pendant laquelle l'assurance ne vous indemnisera pas en cas de sinistre (par exemple, 90 jours en cas d'arrêt de travail). Plus ces délais sont courts, mieux vous serez protégé !