Le purificateur d’air intérieur s'assigne la mission de piéger ou détruire les particules et substances de toute nature, qui contaminent l’air de nos habitations. Cet équipement repose sur différentes technologies, aux effets pour le moins partagés.
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Nous vivons l'essentiel de notre temps dans une atmosphèreatmosphère chargée de polluants. Les chercheurs en recensent des milliers, la plupart d'origine interne : COVCOV, gazgaz de combustioncombustion, produits ménagers, poussières, poils d'animaux... Sans oublier les contaminants dus aux problèmes d'humidité des logements. L'Anses (Agence française chargée de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, née de la fusionfusion de l'Afssa et de l'Afsset) et l'Oqai (2Observatoire de la qualité de l'airair intérieur, créé en 2001), notamment, dressent un tableau alarmant de la situation, révélée par la forte progression des maladies allergiques (près de 30 %) depuis le milieu des années 2000. La mise en lumièrelumière du phénomène a incité les industriels à s'engouffrer dans la brèche de la purification d'air intérieur.
Une offre étoffée, une efficacité qui reste à démontrer
Ces dernières années ont vu apparaître une pléthore de purificateurs (ou épurateurs) d'air intérieur. Ces appareils utilisent plusieurs types de filtration ayant chacun une action distincte :
- HEPA (High Efficiency Particulate Air) capables de tenir les particules finesparticules fines allergènesallergènes ;
- ionisant, fondé sur l'électrostatique ;
- photocatalytique, qui décompose et dégrade les polluants ;
- destructeur par combustion, par plasma froid, etc.
Les purificateurs d’air sont dans l'ensemble peu encombrants et peu gourmands en électricité. Côté look, ces objets se laissent voir !
Les fabricants se basent sur des essais en laboratoire pour convaincre de l'efficacité de leurs dispositifs de purification. Mais, comme le soulignait l'Oqai dans son bulletin n° 4 de juin 2012 à propos de l'épuration d’air par photocatalyse, rares sont les essais effectués en situation réelle. Et de dénoncer une « efficacité contestable in situ », voire dans certains cas des effets néfastes sur la santé. Dans un rapport d'expertise collective daté du 29 septembre 2017, l'AnseAnse enfonce le clou. Cet organisme estime que les systèmes d'épuration d'air intérieur n'ont démontré ni leur efficacité, ni leur innocuité en conditions réelles sur les polluants traités. Pire, certains génèrent des sous-produits potentiellement dangereux. Par exemple, les filtres catalytiques peuvent émettre des acidesacides organiques, aldéhydesaldéhydes, cétonescétones..., les ionisants et plasma froid des concentrations nocives d'ozoneozone... À notre connaissance, ces conclusions (relayées par l'Ademe) n'ont pas été désavouées. Dont acte.
Ce qu’il faut
retenir
- Pour l’heure, la réglementation n’est guère contraignante.
- Elle se limite à deux normes expérimentales (XP B44011 et 013) en plus de la NF B44-200, relative à la méthode d’essais et aux performances intrinsèques des épurateurs d’air autonomes.