Lézardes au mur, basculements ou encore fissures… Ces sinistres, qui coûtent extrêmement cher aux assurances, peuvent être évités au moyen d’une étude des sols préalable.
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Aujourd’hui obligatoire, l’étude géologique permet de vérifier s’il s’agit bien d’un sol argileux, d’évaluer le degré de sensibilité et de veiller à la rigidité de la future construction.
Qu’est-ce qu’un sol argileux ?
On les appelle aussi sols à risque argile. Ces sols sont à surveiller tout particulièrement car selon les conditions climatiques, ces derniers sont fragilisés et peuvent faire « bouger » les constructions.
La spécificité principale du sol argileux est qu’il est instable. De la même manière qu’une éponge, il réagit en fonction de l’humidité présente. En cas de sécheresse, le sol se rétracte tandis que lors des épisodes de fortes pluies il va plutôt gonfler.
Cette modification des sols, notamment lorsqu’elle est liée à la sécheresse, entraîne généralement un effet de tassement. Les conséquences sont plus importantes pour les maisons individuelles parce qu’elles comprennent des fondations superficielles contrairement aux grands bâtiments. Lorsque ces tassements sont trop importants, des fissures peuvent apparaître (notamment aux jointures des garages ou des terrasses) mais également à l’intérieur avec des distorsions au niveau des ouvertures ou encore une juxtaposition des dallages.
Un rapport de la Caisse centrale de réassurance affirme qu’en près de 30 ans, les assurances habitation ont indemnisé pas moins de 12 milliards d’euros uniquement pour les dégâts et fissures causés par la sécheresse ! Et compte tenu des évolutions climatiques à prévoir, on peut se douter que la tendance n’ira pas à la baisse…
Une étude des sols désormais obligatoire
Afin de prévenir les risques liés à la composition des sols argileux, un contrôle systématique des sols a été mis en place par la loi ELAN en 2020 pour tous les terrains situés dans une zone à risque argile. Cette étude géotechnique est destinée à adapter le dispositif de fondation aux spécificités et à la nature du terrain. Ainsi, les constructeurs pourront ensuite prendre des décisions techniques en fonction de ces contraintes géologiques.
En pratique, le vendeur d’un terrain constructible est dans l’obligation de faire faire une étude géothermique de niveau G1PGC pour identifier les éventuels risques de gonflement ou de tassement qui sera ensuite annexée aux documents officiels de la vente.
De son côté, l’acquéreur doit lui aussi demander une étude de sols de niveau G2 cette fois. Cette analyse permettra d’établir avec le constructeur les prescriptions constructives pour assurer la pérennité de votre futur logement.
Ce diagnostic peut être confié à un bureau d’études des sols et des fondations pour démarrer votre projet de construction sereinement et sans crainte de voir apparaître des lézardes au mur ou un carrelage gondolé.
D’après un rapport sur l’état de l’environnement mis à jour en 2020, actuellement 4 millions de maisons seraient potentiellement vulnérables face au risque de retrait ou de gonflement des sols argileux un peu partout sur le territoire français. Ces déformations progressives du sol sont assez disparates en France métropolitaine, mais ce même rapport souligne un aléa plus fort en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie et dans le Centre Val-de-Loire…
Article réalisé en partenariat avec les équipes de Fondatec