Doit-on encore présenter le château de Chambord, chef-d'œuvre architectural ? 156 mètres de façade, 56 mètres de hauteur, un donjon de 44 mètres, 426 pièces, 77 escaliersescaliers, 282 cheminéescheminées et 800 chapiteaux sculptés, soit 220.000 tonnes de pierre érigées sur des marécages. Le château des superlatifs illustre de façon remarquable la transition du gothique flamboyant vers l'architecture de la Renaissance. C'est l'incontournable des châteaux de la Loire, situé en Loir-et-Cher, et pour cause, il est le seul domaine royal, encore intact depuis sa constructionconstruction en 1519 par François 1er, peu après son retour victorieux de sa campagne d'Italie ; le monarque n'y vécut que 62 jours au cours de ses 32 ans de règne.
Roi esthète et bâtisseur, il s'est impliqué dans les travaux, mais pour ce qui est de l'architectearchitecte et des plans, le mystère plane toujours ; néanmoins des écrits de Léonard de Vinci décrivant un astucieux système de latrines à double fosse et double conduit, laissent penser qu'il en serait à l'origine -- il n'y a qu'à Chambord que ces latrines existent -- ainsi que d'autres éléments tels que les dessins des escaliers à double hélice et ceux des structures du corps central en croix grecque aussi.
Grand amateur de chasse, François 1er a été séduit par cette forêt fort giboyeuse. Elle l'est toujours, tant en gros gibier (cerf) qu'en oiseaux ; le domaine forestier de Chambord est classé zone Natura 2000Natura 2000.
Fort heureusement, le château fut épargné par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Dès le début du conflit, le château fut transformé en centre de triage des trésors des musées nationaux de Paris et du Nord de la France. Par 37 convois, la Joconde, 3.690 autres tableaux et des œuvres égyptiennes furent évacuées et protégées des bombardements allemands. Le château de Chambord ainsi que le village sont propriété de l'État et sont placés sous le statut juridique d'EPIC (Établissement public industriel et commercial).
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