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Comme tous les animaux foulant la planète, l'Homme échange en permanence de la chaleur avec son environnement thermique. Pour maintenir une température corporelletempérature corporelle stable à environ 37,5 °C, la nature nous a équipés de capteurscapteurs thermiques hyperperfectionnés.
Quatre facteurs pour définir le sens thermique
Répartis à la surface du corps, nos capteurs thermiques analysent en permanence la température de la peau. Une faculté que LisaLisa Heschong apparente à un véritable sens, le sens thermique, qui rivalise avec la vue ou l'odorat. Or, la température de la peau dépend, par ordre d'importance décroissante, des quatre facteurs suivants :
- La température rayonnante moyenne, c'est-à-dire une moyenne des températures des surfaces qui nous entourent et avec lesquelles nous échangeons de la chaleur par rayonnement infrarouge (mursmurs, fenêtresfenêtres, radiateursradiateurs...). Une paroi froide comme un simple vitragevitrage absorbe le rayonnement chaud de notre corps et provoque une sensation de froid. Des différences de température trop marquées nous paraissent désagréables. C'est le cas quand nous nous trouvons par exemple près d'une fenêtre simple vitrage, elle-même au milieu d'une paroi chaude, ou encore entre une paroi froide et une paroi chaude.
- La température de l'air, celle mesurée par les thermomètresthermomètres classiques. L'air chaud, plus léger, s'élève et a tendance à se « coller » au plafond. Cette stratificationstratification thermique due à la convection est désagréablement perçue par les habitants si la différence de température entre la tête et les pieds est supérieure à 3 °C. D'autre part, pour une sensation de confort optimale, la température de l'air doit être de 1 °C à 3 °C au-dessous de la température rayonnante moyenne.
- La vitesse de l'air : elle doit être comprise entre 0,1 et 0,15 m/s. Au-delà, cela favorise l'évaporation de la transpiration et provoque une sensation de courant d'air désagréable en hiverhiver, mais appréciable en été.
- L'hygrométriehygrométrie. L'idéal est une humidité relative comprise entre 40 et 60 %. Trop importante, l'humidité de l'airhumidité de l'air atténue l'effet isolant de nos vêtements en hiver et limite l'évaporation de notre transpirationtranspiration en été. S'il n'y a pas de courant d'air particulier et que l'hygrométrie relative avoisine les 50 %, la perception que l'on a de la température correspond à une moyenne entre la température rayonnante et la température de l'air (en réalité la température rayonnante joue un rôle environ 15 % supérieur à la température de l'air). Ainsi la température perçue est la même pour des parois et un air à 19 °C que pour un air à 17 °C et des parois à 21 °C, mais la deuxième situation paraîtra plus agréable. Par conséquent, non seulement il est plus agréable de favoriser la chaleur par rayonnement, plus stable et homogène, mais c'est également plus avantageux financièrement : 1 °C de moins pour l'air, c'est une réduction de 7 % de votre facture de chauffage.
Les chauffages à éviter
Les systèmes les moins confortables sont le foyer ferméfoyer fermé, ou l'insertinsert, avec souffleries d'air chaud et le convecteurconvecteur basique. Poussières carbonisées, assèchement de l'air, stratification thermique et consommation supplémentaire sont au rendez-vous ! Les radiateurs électriques radiantsradiants ou rayonnants, en dispensant environ 15 à 40 % de chaleur par rayonnement, ne font guère mieux. Les planchersplanchers et plafonds rayonnants électriques présentent l'avantage de diffuser une chaleur en quasi-totalité par rayonnement avec peu de phénomènes de convection. Mais, en raison du mode de production de l'électricité « à la française », nucléaire à 78 %, et du faible rendement énergétique des centrales électriques, nous déconseillons vivement ce type d'installations.