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Quantités d'objets radioactifs trônent sur nos étagères, nos tables de chevet, se cachent parmi nos précieuses collections. Quand ils ne s'accrochent pas à nos poignets. Sachez comment les repérer et s'en débarrasser.
De la toute fin du 19e siècle jusqu'aux années 1960, la radioactivité artificielle s'est installée dans les logements, souvent à l'insu des occupants. Les produits cosmétiques, comprimés et autres pommades au radium ne sont pas seuls en cause, loin s'en faut. De nombreux appareils et ustensiles irradiés ou irradiants sont devenus objets de brocante. Certains dorment peut-être dans un coin de votre cave ou grenier. Les très kitch fontaines au radium, proposées dans l'entre-deux guerres pour enrichir l'eau fraîche, figurent parmi les plus belles pièces. Les Orum (objets au radium à usage médical) sont les plus dangereux : aiguilles, compresses, gaines et tubes, sondes de Crowe (utilisées dans les traitements ORL), etc.
Attention également aux vieux bocaux et flacons contenant des sels de laboratoire. Acétates, chlorures de radium, nitrates, oxydes d'uranium ou de thorium étaient fréquemment utilisés lors de travaux pratiques en cours de chimie. Idem avec les roches et minérauxminéraux aux structures cristallines recherchées par les collectionneurs et les géologuesgéologues, amateurs ou professionnels. L'autunite, les monazites et la pechblende (déjà évoquée) sont les spécimens radioactifs que l'on rencontre le plus chez les particuliers. Il est une autre catégorie d'objets du quotidien possiblement radioactifs. Ce sont les vieux modèles de boussoles, montres, réveils dont les cadrans et aiguilles restent luminescents après deux jours passés dans une complète obscurité. Ils sont généralement peu dangereux, mais un risque existe si le verre ou boîtier n'est plus étanche.
La liste n'est pas exhaustive. La présence du trèfle radioactif sur un emballage ou une étiquette est un indice plus que concordant, de même que le mot radium ou un de ses dérivés.
Échantillonnage représentatif des curiosités radioactives en question. Au premier plan, une boîte d’aiguilles à usage médical, juste derrière une fontaine au radium reconnaissable à son robinet. © Andra
L'AndraAndra est missionnée pour récupérer ces objets et les traiter comme tous les autres déchets radioactifsdéchets radioactifs. Pas question de les jeter à la poubelle, ni de les adresser par voie postale. Si l'on souhaite les déposer soi-même, il faut les emballer dans un sac plastiqueplastique. Appelez le 01 46 11 83 27 (numéro dédié) et l'on vous expliquera la marche à suivre. La prise en charge est gratuite pour les particuliers, les communes rurales, les établissements scolaires, les services de sécurité (gendarmerie, pompiers...).