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Simple à installer et à utiliser, d'aspect rétro ou contemporain, le poêle à poser est le mode de chauffage boisbois le plus vendu. Les versions récentes réussissent la synthèse entre chauffage à bûches traditionnel et technologie moderne. On comprend mal dès lors l'intérêt de maintenir sur le marché des poêles de conception dépassée.
Fabriqué en fonte, en acier ou les deux, le poêle à poser monte rapidement en température mais son inertie thermique est faible. Autrement dit, il a du mal à stocker la chaleur et la restitue presque aussitôt à l'air ambiant. Le rayonnement de ses parois métalliques diminue à mesure que l'on s'en éloigne et le foyerfoyer doit tourner à plein régime pour maintenir, par effet de convectionconvection, le niveau de confort désiré. Les chargements répétés en bûches sont contraignants à l'usage et limitent le plus souvent ce type d'appareil au rôle de chauffage d'appoint d'une pièce. Certains modèles permettent toutefois la distribution d'air chaud dans des pièces voisines, voire de chauffer toute une maison si l'architecture s'y prête. Fascination du feufeu oblige, la porteporte vitrée est devenue un standard.
Les poêles à poser classiques
Les poêles classiques de conception ancienne ont un rendement de 40 à 50 %. Leurs fumées sortent chargées de gazgaz non brûlés qui polluent l'atmosphèreatmosphère. Il convient de les distinguer des modèles de nouvelle génération commercialisés sous la même appellation de « poêles classiques ». Ces derniers dissimulent un dispositif de combustioncombustion améliorée (voir ci-après) sous l'habillage de stylestyle colonial, jurassien, années 1950... qui a fait le succès de leurs aînés.
Les poêles à poser à double combustion
Les poêles à double combustion utilisent deux entrées d'air séparées. L'une apporte l'oxygèneoxygène nécessaire pour brûler les bûches, l'autre permet d'enflammer les gaz résiduels avant leur évacuation par le conduit. La température de la chambre de combustionchambre de combustion, tapissée de chamotte ou de vermiculite, passe de 500 à 650 °C environ. Ça c'est le principe. Dans la pratique, pour obtenir les meilleurs rendements, deux conditions doivent être remplies : la présence d'une chambre indépendante à l'arrière du foyer et un dispositif assurant un contact prolongé des gaz imbrûlés avec l'air qu'elle amène. Les modèles proposés ne sont pas tous conçus sur ce schéma et il est important de bien se renseigner.
La double combustion équipe des appareils de formes et de styles très diversifiés, parfois onéreux, y compris des poêles cheminéescheminées (appelés aussi cheminées prêtes à poser). Certains modèles proposent au choix deux entrées d'air extérieur : au dosdos du foyer pour une prise murale, ou bien au sol pour une implantation au centre de la pièce. Le raccordement est réalisable au moyen d'une gaine souple ou d'un conduit double flux. Les puissances nominales s'échelonnent de 5 à 15 kW et les rendements théoriques de 70 à 85 %. Un habillage en céramiquecéramique ou pierre réfractaireréfractaire, typique des poêles nordiques, améliore sensiblement l'inertie thermique. Le rayonnement étant meilleur, la sensation d'assèchement provoquée par la convection d'air chaud s'en trouve atténuée.
Les poêles turbo
Les poêles turbo s'appuient sur un principe différent de combustion améliorée. Plus simples de conception, ils utilisent également deux entrées d'air distinctes mais une seule chambre. L'air primaire arrive par dépression à hauteur des bûches. Au même niveau, un apport d'air complémentaire est prévu pour faciliter l'allumage. L'air de postcombustion est injecté à mi-hauteur du foyer. Son entrée se règle en fonction des besoins : ouverte pour une combustion à plein régime, fermée pour un feu continu à allure lente. L'esthétique n'est pas le point fort de ces appareils, à quelques exceptions près. En revanche, très bon rapport qualité/prix. Puissances 7 à 16 kW, rendements 68,5 à près de 77 %.