Le poirier (Pyrus communis), de la famille des Rosacées, est un arbre cultivé pour ses fruits, mais aussi pour son bois, utilisé en ébénisterie. C'est un arbre de hauteur moyenne, oscillant entre 6 et 10 mètres. Son tronc est marqué par des courbures et ses quelques grosses branches lui donnent une cime plus ou moins compacte.

Le poirier : variétés et taille. Ici, de gauche à droite : Williams verte, Anjou, Forelle, Williams rouge. © Rhododendrites, <em>Wikimedia Commons,</em> CC by-sa 4.0
Le poirier : variétés et taille. Ici, de gauche à droite : Williams verte, Anjou, Forelle, Williams rouge. © Rhododendrites, Wikimedia Commons, CC by-sa 4.0

Les feuilles caduques du poirier, régulièrement ovales et un peu allongées, sont finement dentées. Ses fleurs, très blanches, à étamines rouges ou violettes, apparaissent en avril-mai, formant des bouquets décoratifs. Ses fruits, de divers coloris (vert, rouge, jaune) selon les variétés, mûrissent en fin d'été.

Origines du poirier

Cette espèce fruitière provient des régions tempérées d'Europe et d'Asie.

Une délicieuse poire de Groslay. © Rkrl001, Pixabay, DP
Une délicieuse poire de Groslay. © Rkrl001, Pixabay, DP

Exigences

Cette espèce fruitière résiste à des températures dépassant -20 °C, mais craint les gelées tardives. Attention : si vous habitez au-dessus de 800 m d'altitude, hésitez à vous lancer dans la culture de cet arbre ! Le poirier reste rabougri dans les terres trop sèches et se chlorose, avec un jaunissement du feuillage, dans celles contenant du calcaire, voire lorsqu'elles sont trop argileuses. Ses terres de prédilection sont les sables gras et les mélanges silico-argileux, de pH oscillant entre 6,5 et 7.

Pollinisation et variétés : Louise-Bonne, Williams, Beurré Hardy, Guyot…

Vous aurez toujours intérêt à introduire des variétés pollinisatrices dans votre verger, par exemple Louise-Bonne ou Williams pour Beurré Hardy, Conférence ou Guyot pour Doyenné du Comice, etc. Votre pépiniériste pourra vous conseiller utilement sur ce choix.

Les variétés de poiriers sont très nombreuses et vous n'aurez que l'embarras du choix ! Parmi les meilleures figurent notamment :

  • Doyenné du Comice (arbre vigoureux, fruits très beaux et de qualité gustative excellente) ;
  • Conférence (vigueur moyenne, obtention très fructifère et résistante à une maladie grave, la tavelure) ;
  • Beurré Hardy (arbre très vigoureux, ce qui retarde un peu sa mise à fruits, poires jaune bronzé).
Différentes variétés de poires. De gauche à droite : Williams, Louise-Bonne, Red Williams, Anjou, Bosc (bio), Comice, Concorde, Seckel. © Agyle, <em>Wikimedia Commons</em>, DP
Différentes variétés de poires. De gauche à droite : Williams, Louise-Bonne, Red Williams, Anjou, Bosc (bio), Comice, Concorde, Seckel. © Agyle, Wikimedia Commons, DP

Taille du poirier

Cette espèce supporte particulièrement d'être taillée, mais vous réclamera de réaliser cette opération en respectant un certain nombre de règles précises, cela en intervenant en hiver (à étudier en consultant un livre bien détaillé).

Au printemps, il faudra aussi pincer l'extrémité herbacée des jeunes pousses, cela afin de refouler la sève au bénéfice des bourgeons de la base, ce qui leur permettra d'évoluer plus rapidement. Effectuez cette opération lorsque les pousses atteindront une vingtaine de centimètres de longueur. Pincez les plus fortes au-dessus de 4 feuilles normalement étagées et pourvues d'un œil (ou bourgeon) à l'aisselle de leur pétiole.

Ennemis

La tavelure est la maladie cryptogamique la plus grave du poirier. Au printemps et en été, elle occasionne le développement de taches de couleur brune sur les feuilles, les pousses et les fruits. Les périodes très humides et lourdes favorisent cet ennemi. Préventivement, en été, répétez plusieurs traitements espacés les uns des autres de deux semaines, du débourrement (ouverture des bourgeons) jusqu'en juillet, à l'aide de bouillie bordelaise, à base de cuivre.

Cueillette et conservation des poires

Les poires ont besoin, pour mûrir, d'une période de froid qu'elles ne peuvent pas connaître sur l'arbre. Mieux vaut donc les récolter légèrement vertes pour ensuite les laisser s'affiner dans un cellier.

Bon à savoir

En mai-juin, supprimez vos fruits en surnombre, de façon à ce que ceux restant deviennent gros.