Le noyer (Juglans regia) est un arbre fruitier de la famille des Juglandacées. Il peut atteindre 20 à 30 mètres de hauteur ! Son tronc est recouvert d'une écorce lisse et blanchâtre. Ses feuilles ont de 5 à 9 folioles ovales de 3 à 4 cm de largeur pour 8 cm de longueur, disposées comme les barbes d'une plume.

Le noyer : plantation, feuilles et fruits. Ici, une noix du noyer commun ou noyer persan (<em>Juglans regia</em>). © Böhringer Friedrich, <em>Wikimedia Commons</em>, CC by-sa 2.5
Le noyer : plantation, feuilles et fruits. Ici, une noix du noyer commun ou noyer persan (Juglans regia). © Böhringer Friedrich, Wikimedia Commons, CC by-sa 2.5

Cette espèce est monoïque, avec des fleurs mâles réunies en chatons et des fleurs femelles insérées par groupes de 2 à 5 à l'extrémité des bourgeons de l'année. Ses fruits sont des drupes contenant une coquille (le noyau) à l'intérieur de laquelle se trouve une amande réticulée. Ces fruits sont mûrs à l'automne.

Origines du noyer

Le noyer est originaire des régions tempérées et chaudes, principalement de l'hémisphère Nord, que ce soit en Europe et en Amérique. Selon Pline l'Ancien, le nom latin Juglans vient de Jovis glans (ou « gland de Jupiter »).

Exigences

Le noyer projette une ombre dense et n'a donc pas sa place dans les petits jardins ! Il s'agit d'une espèce très rustique, mais sa floraison précoce, en avril-mai, peut être compromise par des gelées tardives. Évitez-lui donc une situation gélive. Cette espèce affectionne les terres profondes et fraîches, même calcaires, mais redoute l'humidité stagnante.

Pollinisation

Les variétés de noyers sont toutes autofertiles et vous n'aurez donc pas besoin d'en cultiver des différentes.

Variétés : Franquette et Mayette

  • Franquette, la variété de noyers la plus cultivée, est un arbre vigoureux, très rustique et à mise à fruits rapide.
  • Mayette produit des fruits arrondis, très gros et à chair délicieuse.

Votre pépiniériste pourra vous conseiller utilement sur ce choix.

Plateau de noix. © Fir0002, <em>Wikimedia Commons</em>, CC by-nc 3.0
Plateau de noix. © Fir0002, Wikimedia Commons, CC by-nc 3.0

Taille du noyer

Le noyer n'est pas du tout exigeant en travail de taille. On peut même dire qu'il n'apprécie pas beaucoup cette opération. Mais lorsqu'une ou plusieurs branches vous sembleront vraiment encombrantes, il faudra les supprimer, non en hiver mais en juillet-août, en recouvrant alors la plaie de taille de goudron de Norvège ou d'un mastic à greffer.

Ennemis

Le noyer peut souffrir d'une maladie, l'anthracnose, qui se manifeste par des feuilles qui jaunissent et tombent prématurément, ainsi que les noix. Une bactériose peut aussi se manifester sous forme de petites taches translucides sur les feuilles, dont le centre se racornit. Ces deux affections peuvent se combattre avec de la bouillie bordelaise, dès le gonflement des bourgeons, puis deux semaines plus tard.

Cueillette et conservation des noix

C'est quand les premiers fruits tombent de l'arbre qu'il faut secouer celui-ci avec une gaule, afin que les autres suivent le même chemin. Après leur ramassage, brossez vos noix dans un seau d'eau, afin d'enlever les fibres du brou encore collées sur les coquilles. Égouttez-les et faites-les bien sécher pendant quelques jours au soleil. Ne les placez surtout pas en tas, mais étalez-les sur des claies dans un endroit sec, voire dans une pièce chauffée.

Bon à savoir

Il se peut que votre noyer refuse de fructifier pendant plusieurs années, une situation qui n'a rien d'anormal. Pour tenter d'accélérer le processus de la production de votre noyer, fertilisez-le régulièrement avec, chaque année, un apport de 200 g/m² d'un engrais riche en azote et en potasse.