Avec les chaudières à bûches, les chaudières automatiques forment le marché des chaudières à bois. Pourquoi séduisent-elles les particuliers ?

Réglage de la chaudière. © Alexander Raths, Fotolia
Réglage de la chaudière. © Alexander Raths, Fotolia

Avantages des chaudières automatiques

Les chaudières automatiques séduisent à plus d'un titre. Ces appareils évolués exploitent pleinement le haut rendement calorifique des biocombustibles solides. Ils gèrent l'approvisionnement en fonction des besoins, ce qui les rend plus performants que les chaudières à chargement manuel. L'autonomie est tributaire du volume de stockage disponible. L'idéal est de pouvoir stocker pour toute une saison de chauffe. Dans le cas contraire, il faut anticiper les réapprovisionnements nécessaires en s'assurant de leur régularité. Il existe des chaudières spécifiques aux pellets ou aux plaquettes forestières et des modèles mixtes : pellets-bûches, pellets-plaquettes-bûches, pellets-céréales... À ne pas confondre avec les chaudières polycombustibles bois-gaz ou fioul.

L'allumage est le plus souvent automatique, parfois manuel. La combustion à haute température ne laisse pratiquement pas de gaz imbrûlés et produit donc très peu de cendres. L'air primaire amené par un ventilateur assure la combustion du bois et sa gazéification. Une arrivée d'air secondaire permet de brûler la quasi-totalité des gaz et goudrons. La régulation gérée par deux sondes, à oxygène et de température, assure un rendement supérieur à 80 %. Les chaudières les plus perfectionnées atteignent 95 %. Le réseau hydraulique de l'installation de chauffage est raccordé à un échangeur thermique positionné horizontalement ou verticalement au-dessus du foyer. La chaudière est équipée d'un système de ramonage manuel ou, mieux, automatique pour l'entretien du corps de chauffe et l'élimination des cendres. Celles-ci se déversent dans un tiroir ou un bac, qui se vide environ tous les deux mois. 

Chaudière automatique : une vis sans fin transporte le combustible de la trémie au foyer. Le dépoussiéreur nettoie le brûleur par vibrations. © Hargassner
Chaudière automatique : une vis sans fin transporte le combustible de la trémie au foyer. Le dépoussiéreur nettoie le brûleur par vibrations. © Hargassner

Chaudière à bois : choisir la puissance et le combustible

Le choix de la puissance nominale est fonction de plusieurs paramètres : surface à chauffer, déperditions calorifiques du bâti, indice ITE de température extérieure, production d'ECS (eau chaude sanitaire) ou non... À titre d'exemple, pour une maison de 100 à 120 m2, la puissance peut varier de 14 à 30 kW selon le niveau d'isolation et les besoins en eau chaude sanitaire. Formule la plus intéressante, l'hydroaccumulation (par ballon tampon) optimise le confort et l'autonomie de l'installation.

Le choix du combustible détermine le volume de stockage à prévoir. Les plaquettes nécessitent plus de place que les pellets en raison de leur taux d'humidité trois fois plus élevé à la livraison. Cela peut constituer un frein en usage domestique malgré leur prix de revient avantageux. Pour le stockage, plusieurs solutions : silo préfabriqué souple ou rigide, local technique aménagé à proximité de la chaufferie ou enterré dans le jardin. Si la chaudière se situe à moins de 2,50 mètres, elle est alimentée par un système de vis sans fin. Pour un trajet plus long, jusqu'à 20 mètres, l'approvisionnement s'effectue par aspiration.

Le silo doit être accessible au camion souffleur. En règle générale, la distance de livraison maximale est de 20 mètres. © Vivarais Énergies
Le silo doit être accessible au camion souffleur. En règle générale, la distance de livraison maximale est de 20 mètres. © Vivarais Énergies