À la maison, le confort thermique, c’est important. Et des chercheurs nous apprennent aujourd’hui que parfois, pour se sentir plus à l’aise, il est inutile de tourner le bouton du thermostat. Il suffit de laisser — ou non — pénétrer la lumière naturelle.


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    Le monde est-il réellement tel que nous le percevons ? Pas tout à fait, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL - Suisse). La quantité de lumière naturelle qui éclaire une pièce impacterait notre perception de la température qui y règne. Et ce que manière significative.

    Pour arriver à cette conclusion, des hommes et des femmes ont été soumis à un test dont ils ignoraient le réel objectif. Ils ont été placés dans une pièce dont les chercheurs pouvaient faire varier d'une part la quantité de lumièrelumière naturelle qu'elle recevait, et d'autre part, sa température. La température corporelle des participants a été mesurée tout au long de l'expérience.

    Les travaux des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL - Suisse) soulignent l’importance psychologique de l’éclairage naturel dans la maison. Dans ses expériences, Giorgia Chinazzo a utilisé des filtres pour faire varier l’intensité lumineuse naturelle d’une pièce. © Murielle Gerber, EPFL
    Les travaux des chercheurs de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL - Suisse) soulignent l’importance psychologique de l’éclairage naturel dans la maison. Dans ses expériences, Giorgia Chinazzo a utilisé des filtres pour faire varier l’intensité lumineuse naturelle d’une pièce. © Murielle Gerber, EPFL

    Des économies d’énergie en perspective

    Résultat : les volontaires ont trouvé la pièce plus confortable à 19 °C lorsqu'elle était fortement éclairée par la lumière du jour que lorsqu'elle ne l'était pas. À l'inverse, une pièce plus chauffée a semblé plus agréable lorsqu'elle était faiblement éclairée. Alors même que dans les deux cas, les températures corporellestempératures corporelles ne variaient pas.

    « Nos résultats montrent que nous climatisons peut-être trop certains bâtiments en verre, car la simple présence de lumière du jour rend la chaleurchaleur plus tolérable », commente Giorgia Chinazzo, chercheur à l'EPFL. La perception de la température serait jusqu'à 1,7 °C inférieure grâce à la lumière du jour. Les chercheurs remarquent toutefois qu'un éclairage artificiel ne donne pas les mêmes résultats.