Vous êtes-vous déjà amusé à observer votre jardin et les petites bêtes – ou plus grosses – de la biodiversité qui y séjournent ? Elles sont nombreuses, vous en conviendrez. Mais les connaissez-vous réellement ? Allons décortiquer le sujet d’un peu plus près pour savoir qui sont ces précieux alliés du jardin…


au sommaire


    En apprenant à reconnaître les auxiliaires dans votre jardin, votre petit coin de verdure s'en portera bien mieux, c'est certain ! Et de votre côté, vous pouvez contribuer à maintenir cette harmonie en rendant votre espace extérieur le plus accueillant possible.

    Rappel : qu’est-ce qu’un auxiliaire du jardin ?

    Dans votre jardin, les auxiliaires sont des insectesinsectes ou animaux qui, à travers leurs différents rôles, sont utiles à la nature. À travers leurs actions, ils vont contribuer à instaurer un équilibre dans votre jardin et votre potager.

    Vous pouvez favoriser leur présence en comprenant leur fonctionnement et en installant des abris ou de la nourriture, mais aussi en cessant l’utilisation de pesticides.

    1. L’abeille domestique, l'abeille solitaire, le bourdon

    S'ils se situent à la première place, ce n'est pas un hasard ! Grâce à leur travail, ces hyménoptères sont de vrais champions de la pollinisation. Les abeilles et les bourdons récoltent le pollenpollen en pelotes qu'ils stockent dans de petites poches situées à l'arrière de leurs pattes. Mais leurs poils ne sont pas en reste et véhiculent les grains de pollen d'une fleur à l'autre, permettant alors leur fécondationfécondation. Le bourdon est capable de butiner sous des températures plus basses que l'abeille et transporte de plus grandes quantité de pollen.

    Le bourdon s'envole, du pollen plein les « poches ». © Laura Marks, Unsplash
    Le bourdon s'envole, du pollen plein les « poches ». © Laura Marks, Unsplash

    Pour les attirer, vous pouvez semer des plantes mellifères riches en pollen et en nectar, leur dédier une zone de votre pelouse sans la tondre, leur déposer une petite coupelle peu profonde d'eau remplie de cailloux pour leur éviter de se noyer, fabriquer un hôtel à insectes.

    2. La coccinelle

    La coccinelle adulte et sa larve sont toutes deux sont utiles à votre jardin puisqu'elles se délectent d'un des pires ravageurs du jardin : le puceronpuceron, grand friand de la sève des plantes. Il est dit que la première peut en manger une centaine par jour contre 150 environ pour la seconde. Il n'est d'ailleurs pas rare d'apercevoir une coccinelle à l'œuvre ! Mais elle ne s'arrête pas là puisqu'elle se nourrit également de cochenillescochenilles, de petites chenilles, d'acariensacariens et d'aleurodes.

    Une coccinelle dégustant un puceron pour son déjeuner ! © Frédéric Paulussen, Unsplash
    Une coccinelle dégustant un puceron pour son déjeuner ! © Frédéric Paulussen, Unsplash

    Pour l'attirer, vous pouvez construire un hôtel à insecte, conserver une zone de votre jardin en friche, planter des fleurs propices à son développement (bourrachebourrache, ortie, capucinecapucine), bannir les pesticidespesticides, lui offrir de petits tas de feuilles et de banchages l'hiverhiver pour qu'elle hiberne.

    3. Le crapaud et la grenouille

    Sachez qu'en France ces amphibiensamphibiens sont protégés et il est strictement interdit de leur faire du mal ou de les capturer. Ils apprécient de se loger dans les petits coins humides et sombres. Si les crapauds ont besoin d'un point d'eau seulement pour se reproduire, les grenouilles, elles, y vivent. L'un et l'autre se nourrissent d'un grand nombre de nuisibles comme les moustiquesmoustiques et leurs larveslarves, les chenilles, les vers, les mouches, les limaces, etc. permettant ainsi de réguler leur population.

    Discret, le crapaud apprécie les sols frais, obscurs et humides. © 2H Media, Unsplash
    Discret, le crapaud apprécie les sols frais, obscurs et humides. © 2H Media, Unsplash

    Pour les attirer, vous pouvez creuser une petite mare pour permettre leur reproduction, leur réserver une zone abritée en friche dans un coin humide de votre terrain, construire un abri à crapauds avec des pierres, de vieilles tuiles ou des morceaux de boisbois pour qu'ils s'y réfugient, cesser d'utiliser des pesticides.

    Voir aussi

    Comment faire revenir la biodiversité dans son jardin ?

    4. Le hérisson

    Et si vous vous accordiez avec votre voisinage pour laisser passer les hérissons dans vos jardins ? Ils ont besoin d'une ouverture de cinq centimètres environ pour transiter d'un terrain à un autre. Attention, c'est une espèceespèce protégée qu'il est interdit de déplacer ! Dans votre jardin, il se régalera d'escargots, de limaces, de hannetons, de mille-pattesmille-pattes, de tipules, mais aussi de fruits tombés des arbres. Ne le nourrissez surtout pas, s'il traverse votre jardin, c'est qu'il sait comment se sustenter. Lui ajouter de la nourriture ne l'incitera pas à être autonome et cela peut lui nuire !

    Le hérisson n'est pas sauvage, vous pouvez le rencontrer la nuit en particulier ! © Maxime Gilbert, Unsplash
    Le hérisson n'est pas sauvage, vous pouvez le rencontrer la nuit en particulier ! © Maxime Gilbert, Unsplash

    Pour l'attirer, vous pouvez stopper l'utilisation de pesticides, garder des tas de feuilles mortes, de bois ou de branches pour qu'il puisse hiberner, créer une maison à hérissons.

    Mais aussi…

    Les auxiliaires du jardin sont nombreux ! N'hésitez pas à vous renseigner sur le syrphe, le perce-oreille, le carabe, la guêpe, la grande sauterelle, la libellulelibellule, le ver de terre, le lézard, les différents oiseaux, la chauve-souris...