Contrairement à l’image souvent négative qu’elles renvoient, les larves ne sont certainement pas toutes à regarder d’un mauvais œil ! Quelques-unes d’entre elles s’avèrent même très utiles pour le jardin. Apprenez à les identifier et à les préserver, elles vous rendront quelques services !


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    Une larvelarve est la forme jeune d'un animal au moment de son éclosion de l'œuf. Elle ne ressemble absolument pas à sa forme adulte. Dans votre jardin, certaines larves sont bénéfiques pour maintenir la biodiversité au jardin et peuvent contribuer à la santé des plantes et du sol.

    1. La larve de cétoine dorée

    Vous ne connaissez pas la cétoine dorée ? Il s'agit d'un coléoptèrecoléoptère à la carapace vert métallisée aux reflets dorés. C'est l'espèceespèce de cétoine que l'on rencontre le plus souvent dans nos jardins. Elle se remarque généralement sur les fleurs comme les roses, les fleurs de fruitiers, de sureau ou celles de lilaslilas. En grignotant les étaminesétamines des fleurs, elle participe également à la pollinisation. C'est donc un insecte utile au jardin qu'il est nécessaire de laisser tranquille !

    Sa larve sort de son œuf en début d'été et se plaît particulièrement dans le compost. Elle contribue d'ailleurs à sa décomposition en ingérant les matièresmatières organiques mortes pour en faire des fragments plus fins.

    La larve de cétoine dorée, dodue, mais sacrément efficace dans le compost ! © Georges Blond, Adobe Stock
    La larve de cétoine dorée, dodue, mais sacrément efficace dans le compost ! © Georges Blond, Adobe Stock

    Comment la reconnaître ? C'est une grasse larve blanche quelque peu velue pouvant atteindre trois à quatre centimètres. Sa petite tête est de couleurcouleur brune. L'extrémité de son abdomenabdomen est plus enflée que sa tête et elle possède de minuscules pattes.

    Attention, la larve de cétoine dorée ne doit pas être confondue avec celle du hanneton, plus jaunâtre, pourvue de mandibulesmandibules et aux plus grandes pattes !

    2. La larve de carabe

    Voici la larve d'un autre coléoptère qui peut être lui aussi vert métallisé selon son espèce. Le carabe doré est justement le plus commun dans nos jardins et potagers. C'est un auxiliaire qui se régale de limaces, de chenilles, de vers, de puceronspucerons, de larves de taupin, de doryphores ou autres cloportes. Mais à son tour, il peut être mangé par les hérissons, les chouettes ou les crapauds.

    C'est un insecteinsecte reconnaissable aux sortes de stries sur ses élytresélytres et à ses longues pattes qui lui permettent de se déplacer rapidement. Sa larve éclôt généralement au printemps et se développe sur environ quatre ans tandis qu'un carabe adulte vit deux ans en moyenne. Comme son aîné, la larve de carabe est un auxiliaire du jardin qui s'attaque aux mêmes espèces, mais à un stade de développement moindre. C'est une carnassière qui mord ses proies (larves de taupins, petites limaces, jeunes escargots, œufs d'insectes) et leur injecte un suc digestif pour simplifier leur prise.

    La larve de carabe, petite « crevette » noire du jardin. © Pedro, Adobe Stock
    La larve de carabe, petite « crevette » noire du jardin. © Pedro, Adobe Stock

    Comment la reconnaître ? La larve de carabe est plutôt simple à repérer. Son corps est long, entièrement noir et donne l'impression d'avoir revêtu une carapace. La larve possède six pattes, deux petites mandibules et chasse la nuit.

    3. La larve de syrphe

    Le syrphe ressemble à une petite guêpe et est souvent confondu avec elle en raison de son abdomen rayé noir et jaune. Il est cependant totalement inoffensive, ne le chassez pas ! Il se délectera du nectar des fleurs et jouera donc un rôle non négligeable dans la pollinisation. Le syrphe est quasiment aussi grand que sa larve et mesure entre 8 et 15 millimètres.

    La larve de syrphe est friande de pucerons, à l'instar de la larve de coccinelle à protéger elle aussi. Elle est capable d'en tuer plusieurs centaines dans la journée, mais elle en consomme simplement 30 à 40. Vous pouvez la remarquer sur les feuilles pourvues de pucerons. Bonne nouvelle, elle se régale également de cochenillescochenilles !

    La larve de syrphe, translucide mangeuse de pucerons ! © happyculteur, Adobe Stock
    La larve de syrphe, translucide mangeuse de pucerons ! © happyculteur, Adobe Stock

    Comment la reconnaître ? La larve de syrphe est translucidetranslucide, laissant apparaître l'intérieur de son abdomen et ne possède pas de pattes, à ne pas confondre avec une chenille !

    Le saviez-vous ?

    Les larves de coccinelle au long corps noir bleuté parsemé de taches orangé, les larves de staphylin odorant au fin abdomen brun et aux mandibules saillantes, les larves de lucanes, beiges au corps boudiné, les larves de rhinocéros, blanches à la tête brune, le ver luisant ou luciole sont également à sauvegarder !

    4. La larve de chrysope

    La chrysope est d'une élégance rare pourvue d'ailes gracieuses. Insecte vert anis aux yeuxyeux dorés et aux longues antennes mobilesmobiles, elle ne ressemble en rien à sa larve. Adulte, la chrysope se nourrit de nectar, permettant la pollinisation des fleurs.

    Les œufs éclosent au printemps, laissant apparaître des larves véritablement affamées qui déferlent sur les pucerons environnants. Mais elles peuvent aussi manger les araignéesaraignées rouges, les aleurodes, les thrips, les acariensacariens ou les chenilles. Une larve met environ deux mois à parfaire son développement jusqu'à devenir une délicate chrysope.

    La larve de chrysope, prédatrice de nombreux petits insectes ! © zhang yongxin, Adobe Stock
    La larve de chrysope, prédatrice de nombreux petits insectes ! © zhang yongxin, Adobe Stock

    Comment la reconnaître ?  La larve de chrysope est allongée et de couleur brune ou rougeâtre avec une bande jaunâtre au milieu de son abdomen. De longs poils sont visibles sur le côté de son corps. Elle possède des mandibules bien apparentes.