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Il est capable de retenir au moins 10 °C de plus que le polystyrènepolystyrène ou qu'un aérogel de silicesilice. Il est aussi trente fois plus résistant que polystyrène tout en étant beaucoup plus écologique. « Il », c'est un nouvel isolant, présenté par ses concepteurs comme révolutionnaire et issu du boisbois.
Il a été élaboré par une équipe de l'université du Maryland (États-Unis) et de l'Institut royal de technologie de Stockholm (Suède). Ce « nanowood », comme il a été baptisé, a été fabriqué à partir d'un bois naturel, en l'occurrence du tilleultilleul, duquel a été retirée la ligninelignine par un procédé chimique.
Un matériau hypoallergénique
Le bois est découpé puis bouilli dans de l'hydroxyde de sodiumhydroxyde de sodium et du sulfite de sodium traité au peroxyde d'hydrogèneperoxyde d'hydrogène pour éliminer la lignine et la plus grande partie de l'hémicellulosehémicellulose. La dernière étape est une lyophilisation pour conserver la structure du bois. Le produit final est un assemblage de fibres cellulosiques blanc et léger. Outre sa capacité d'isolation et sa résistance, ce matériaumatériau a une autre propriété intéressante : il peut aussi réfléchir les rayons du soleilsoleil grâce à sa blancheur. Autre avantage comparé à certains isolants de type laine de verre : ses fibres de cellulosecellulose naturelles sont hypoallergéniques.
Pour autant, son utilisation pour l'isolation des bâtiments est encore incertaine pour plusieurs raisons :
- D'une part, s'agissant de bois, ce matériau n'est pas ignifugé ; il est donc potentiellement inflammable.
- D'autre part, le coût du processus de transformation n'est pas évoqué, mais il est vraisemblablement assez élevé.
Cependant, si les avantages s'avèrent suffisamment nombreux pour envisager une exploitation commerciale, ces obstacles devraient pouvoir être levés. À suivre...