Là où l’expansion des villes a longtemps conduit à une réduction des espaces verts, ils réapparaissent aujourd’hui, encore timidement, mais parfois bien visibles. Cette urbanisation a conduit à des problématiques comme une pollution de l'air, des îlots de chaleur urbains et un grand manque de biodiversité. L’architecture végétalisée répond désormais à ces défis écologiques en associant la verdure à de nouveaux bâtiments, les rendant plus sains et plus agréables à vivre.
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L'architecture végétalisée est une tendance qui vise à marier esthétique, fonctionnalité et respect de l'environnement. Mais plus qu'une « tendance », ce concept du futur est important pour le bien-être urbain, apportant ainsi des bénéfices écologiques, esthétiques et sanitaires notables.
One Central Park à Sydney, Australie
Cocorico ! Composé de deux tours, cet étonnant ensemble a été pensé par l'architectearchitecte français Jean Nouvel et l'extérieur végétal a été créé par Patrick Blanc, inventeur du mur végétal et botanistebotaniste français. Ces immeubles ont été construits pour un usage mixte résidentiel et commercial avec deux tours d'habitation de 116 mètres et 64,5 mètres de hauteur comprenant 623 appartements et 16 000 m² de surface de commerces. Inauguré en 2014, l'ensemble était alors le plus haut du monde possédant un mur végétal. Plus de la moitié des bâtiments est recouverte d'une grande variété de plantes grimpantes et rampantes. Savamment pensés, les murs protègent de la chaleurchaleur l'été grâce à ce filtre végétal, qui, l'hiverhiver laisse passer un maximum de rayons du soleilsoleil.
Le plus du One Central Park : un héliostat motorisé qui capte la lumièrelumière du soleil et la restitue en bas de la tour où l'ombre est persistante.
Les Super arbres à Singapour
Pas plus hauts que l'HypérionHypérion, le séquoia le plus grand du monde, les « super arbresarbres » de Singapour valent tout de même le détour. Si leur structure n'abrite ni habitations, ni bureaux, ni commerces, elles ont été construites à une fin utile : réaménager le centre-ville dans la région de Marina Bay, du côté sud de Singapour et apporter de la nature aux Singapouriens. De hauteur variable, oscillant entre 25 et 50 mètres de haut, les 18 arbres dispersés sur plus d'une centaine d'hectares créent cette forêt artificielle. Ils sont implantés dans les jardins de la baie de Singapour. Créés par le cabinet d'architecture britannique Grant Associates en 2012, ces « super arbres » cachent des dispositifs photovoltaïques qui alimentent l'éclairage nocturnenocturne.
Le plus des Super arbres : ils abritent plus de 165 000 plantes d'environ 200 espècesespèces végétales venues du monde entier.
Les Forêts verticales à Milan, Italie
Conçues par l'architecte Stefano Boeri, ces deux tours résidentielles de 110 et 76 mètres sont couvertes de 20 000 plantes et arbres représentant l'équivalent de deux hectares de végétation. Achevé en 2014, le « Bosco verticale » (forêts verticales en italien) avait alors pour but de créer un véritable écosystèmeécosystème à MilanMilan, une des villes où la pollution est particulièrement présente. Les végétaux choisis ont été « formés » pour se développer dans des conditions particulières, ils ont également été sélectionnés en fonction de leur implantation sur les deux buildings. De plus, 9 000 coccinelles ont été installées pour lutter contre les parasitesparasites et un système de traitement des eaux usées permet d'arroser cette forêt verticale !
Le plus des Forêts verticales : le nombre de végétaux par habitant des tours représente environ deux arbres, 10 arbustes et 40 plantes.
Musée du Quai Branly à Paris, France
Bien avant le bâtiment, existait la collection... Et c'était tout l'enjeu pour Jean Nouvel et son acolyte Patrick Blanc de créer une enveloppe autour des Arts primitifs. Initié par Jacques Chirac, le musée a été inauguré en 2006 et ses murs pensés comme « une célébration des continents africains, océaniens, américains et asiatiques ». En effet, ce sont 376 espèces du monde entier qui ornent les façades du musée, dont beaucoup d'entre elles arrivent tout droit de massifs montagneux, mais s'adaptent parfaitement à notre climatclimat d'Europe occidentale. Si l'on devait résumer les murs du quai Branly en chiffres, cela donnerait : une superficie de 1 022 m², une hauteur de 22 mètres, une longueur de 47 mètres et environ 15 000 végétaux plantés.
Le plus du mur du musée : le mur végétal est rapidement devenu l'emblème du musée !