En 1896, Athènes accueillait les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne. Depuis, cet événement, régulièrement reconduit, s'accompagne de nouvelles constructions destinées à faire concourir les innombrables sportifs dans les meilleures conditions. C’est le cas des stades, figures de proue du pays organisateur et témoignant de son engagement dans l’organisation des jeux. Focus sur cinq stades construits spécialement pour les JO.


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    Les stades olympiques ont très souvent été au cœur de l'architecture sportive mondiale, symboles d'une ville, d'un pays, mais aussi de l'innovation architecturale. Ces structures géantes sont la marque d'une évolution des techniques de constructionconstruction et laissent, à chacune des créations, un héritage durable pour les générations futures.

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    Le stade panathénaïque d’Athènes : le plus emblématique

    Impossible de ne pas l'évoquer ! Il fut le premier d'une longue série, d'abord symbole du renouveau des Jeux olympiques initié par Pierre de Coubertin en 1896, mais aussi celui des jeux antiques. En effet, il trône fièrement à l'emplacement du stade en boisbois inauguré en -330 av. J.C lors des grandes Panathénées, fêtes célébrées en l'honneur de la déesse Athéna.

    Le stade panathénaïque d’Athènes et sa célèbre piste d'athlétisme. © gatsi, Adobe Stock
    Le stade panathénaïque d’Athènes et sa célèbre piste d'athlétisme. © gatsi, Adobe Stock

    Le stade panathénaïque est entièrement construit en marbremarbre blanc et peut accueillir environ 70 000 personnes. Il s'agit d'un des monuments les plus visités d'Athènes dans lequel il est traditionnellement l'usage d'y courir, à peine un pied posé dans son enceinte.

    Le stade Yoyogi National Gymnasium de Tokyo : le plus poétique

    Créé par l'architectearchitecte japonais Kenzō Tange entre 1961 et 1964, il avait pour objectif de symboliser le dynamisme du Japon et de procurer un sentiment d'unité. La structure du bâtiment principal évoquerait une pagode japonaise et celle du gymnase secondaire s'apparente à une coquille d'escargot.

    Le stade Yoyogi National Gymnasium, inspiré d'une pagode japonaise ? © kuremo, Adobe Stock
    Le stade Yoyogi National Gymnasium, inspiré d'une pagode japonaise ? © kuremo, Adobe Stock

    Une des spécificités de ce stade est qu'aucun pilier ne soutient le toit, maintenu grâce à des câbles, une volonté de l'architecte qui pensait que « l'existence de piliers obstruerait le lien entre les athlètes olympiques et les spectateurs ». Cette forme si singulière aurait inspiré plus d'un architecte, ce serait le cas de Frei Otto lorsqu'il a imaginé le toit du stade de Munich. Justement parlons-en...

    Le stade olympique de Munich : le plus aérien

    Telle une toile d'araignéearaignée géante en guise de protection, ce stade est l'œuvre de l'architecte Günter Behnisch et de l'ingénieur civil allemand Frei Otto, à l'origine du toit. Cet édifice aux 69 000 sièges vert anis a été construit à l'occasion des Jeux olympiques de 1972.

    Le stade olympique de Munich, structure tout en légèreté ! © rustamank, Adobe Stock
    Le stade olympique de Munich, structure tout en légèreté ! © rustamank, Adobe Stock

    Élaboré à l'aide de câbles d'acieracier tendus sur de fins mâts en acier lui donnant sa forme si particulière de toiles de tente, il a ensuite été recouvert de panneaux acryliques transparentstransparents. L'environnement qui le jouxte a été savamment pensé pour former un tout harmonieux, plutôt réussi !

    Le stade Palau Sant Jordi de Barcelone : le plus innovant

    Construit en 1990 par l'architecte japonais Arata Isozaki en vue des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, ce stade est considéré comme un bijou issu de l'alliance entre architecture et ingénierie modernes. En effet, ce bâtiment innovant de 17 000 places possède une structure mécanisée lui conférant la possibilité de s'adapter à l'accueil d'événements sportifs, mais aussi de concerts ou autres spectacles.

    Le stade Palau Sant Jordi de Barcelone, chef-d'œuvre d'innovation en 1990. © spuno, Adobe Stock
    Le stade Palau Sant Jordi de Barcelone, chef-d'œuvre d'innovation en 1990. © spuno, Adobe Stock

    Complètement polyvalent, il a pu recevoir les championnats mondiaux de natation de 2013 grâce à la construction d'une piscine olympique éphémère en son sein et a également vu se monter une piste de motocross.

    Le stade national de Pékin : le plus artistique

    Préparant les JO de 2008, le gouvernement chinois a publié, six années plus tôt, un appel d'offre évoquant comme projet la création du futur stade olympique. C'est ainsi que le cabinet suisse d'architectes Herzog & De Meuron, associé à l'artiste chinois Ai Weiwei, a été sélectionné.

    Le stade olympique de Beijing, un spectaculaire « nid d'oiseau » ! © Richie Chan, Adobe Stock
    Le stade olympique de Beijing, un spectaculaire « nid d'oiseau » ! © Richie Chan, Adobe Stock

    Surnommé « le nid d'oiseauoiseau » en raison de sa structure alambiquée faite de 44 000 tonnes d'acier, ce chef-d’œuvre architectural peut accueillir 91 000 personnes. Le stade olympique de Beijing devait répondre à deux exigences : être high-tech et hautement respectueux de l'environnement.