Une architecture reflète-t-elle réellement un pays ou une ville ? À n’en pas douter, elle est imaginée sur la base d’une histoire, d’une idée ou encore d’une image qui naît dans l’esprit des architectes. Voici une sélection de bâtiments plus ou moins modernes qu’il serait dommage de ne pas connaître !
au sommaire
Qu'ils soient contemporains ou historiques, les bâtiments emblématiques témoignent de l'évolution du design, de la technologie et des visions des architectesarchitectes à travers les ans. Ils sont également façonnés selon une culture indissociable du territoire sur lequel ils sont « posés ».
Le Centre culturel Heydar Aliyev, Bakou - Azerbaïdjan
Commencé en 2007, ce chef-d'œuvre d'architecture contemporaine, conçu par l'architecte iraquo-britannique Zaha Hadid, a été inauguré en 2012. Ce complexe de huit étages sur 57 500 mètres carrés, caractérisé par ses formes arrondies et ses courbes, a été créé pour stimuler le développement culturel du pays. Un pari plutôt réussi puisque ce centre culturel, qui abrite un auditorium de 1 000 places, un pavillon multi-fonctionnel, des ateliers et un musée, accueille une multitude de projets.
D'un point de vue architectural, la structure contrastecontraste avec le stylestyle des autres bâtiments publics de type soviétique. Il est ainsi devenu le symbole azerbaïdjanais de reconstruction et de transition après son indépendance obtenue en 1991. Rien que pour cette image forte, le Centre culturel Heydar Aliyev, du nom de l'ancien président de la République, mérite d'être connu !
Orange Cube, Lyon - France
Audace et innovation, deux mots qui pourraient illustrer cet immense cube orange imaginé par la Française Dominique Jakob et le Néozélandais Brendan MacFarlane (de l'agence d'architecture, d'urbanisme et de design Jakob+MacFarlane). Sa couleurcouleur vive et sa forme cubique enfoncée et perforée n'y sont certainement pas étrangères. Entrepris en 2005 et achevé en 2011, ce bâtiment de cinq étages pour 33 mètres de haut abrite des bureaux et n'accueille pas de visiteurs.
Son architecture est un clin d'œilœil au port industriel de Lyon (où il est situé) et sa couleur « orange minium » évoque le primaire anti-rouillerouille traditionnellement utilisé sur les docks pour protéger les métauxmétaux ferreux. Étrangement, les panneaux d'aluminiumaluminium parsemés d'orifices ont l'airair sacrément grignotés par la rouille. Un paradoxe à admirer de haut en bas !
Muralla Roja, Calpe - Espagne
Dédale impressionnant aux tons roses et rouges, puis bleu ciel et indigo, ce bâtiment n'est rien d'autre qu'une résidence qui concentre une cinquantaine de logements. Néanmoins, ceux qui ont choisi d'y vivre ne sont pas tous les jours tranquilles ! Et pour cause... son architecture digne du labyrinthe du Minotaure est devenu un spot pour les amateurs de parkour et les photographes de magazines de mode.
Conçue par l'architecte barcelonais Ricardo Bofill dans les années 1970, cette architecture inspirée des maisons nord-africaines se dresse face à la plage de la Manzanera, comme un pied de neznez aux immeubles gris de la Costa Blanca. En prime, la Muralla Roja possède une piscine, un sauna, un jacuzzi et un solarium sur son toit-terrasse. Amateurs de photos artistiques, la résidence rose ne peut que devenir votre terrain de jeu !
Le Centre culturel Tjibaou, Nouméa, Nouvelle-Calédonie - France
Installé dans un parc de huit hectares, le Centre culturel Tjibaou porte le nom de Jean-Marie Tjibaou, fervent défenseur du patrimoine kanak. Les dix huttes géantes (entre 20 et 28 mètres de hauteur) qui le composent sont dédiées au peuple autochtone. Imaginées par l'architecte italien Renzo Piano (qui a créé le Centre Pompidou à Paris), ces huttes à l'aspect volontairement inachevé mais résolument moderne sont une réinterprétation des habitations indigènesindigènes de l’île.
Elles ont été érigées en boisbois d'iroko, en verre et en acieracier, des matériaux qui leur permettent d'entrer en symbiose totale avec les végétaux endémiquesendémiques de la Nouvelle-Calédonie qui les entourent. Spécialement calibrées pour résister aux cyclones et séismes qui pourraient sévir, les cases sont connectées entre elles par un couloir couvert et chacune abrite des bureaux, des salles de conférence et un auditorium. Quand l'histoire dicte l'architecture, le résultat n'en est que plus grandiose !