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Les premières découvertes de mammifèresmammifères du Secondaire ont révélé de petits animaux possédant une denture insectivoreinsectivore, et l'analogue actuel le plus fréquemment cité pour illustrer cet épisode de l'histoire des mammifères est longtemps resté la musaraigne.
Ce sont les gisementsgisements du JurassiqueJurassique et du CrétacéCrétacé de Chine révélés à partir des années 1980 qui ont apporté un éclairage nouveau sur la diversité des adaptations écomorphologiques des mammifères au Secondaire. Dans le même temps était mise en lumière l'extraordinaire multiplicité des lignées qui ont prospéré alors durant plusieurs dizaines de millions d'années, dans les écosystèmesécosystèmes du Mésozoïque aux côtés des grands reptilesreptiles (les dinosauresdinosaures) et de nombreux autres vertébrésvertébrés terrestres. De cette histoire complexe ne subsistent dans les faunesfaunes actuelles que les seuls monotrèmesmonotrèmes, l'ornithorynqueornithorynque et quelques espècesespèces cantonnées à l'Australie, les marsupiaux en Australie et Amérique du Sud (300 espèces) et les placentaires sur tous les autres continents (5.000 espèces).
Diversité des adaptations des mammifères du Secondaire
Outre de petits insectivores ou omnivoresomnivores diurnesdiurnes ou nocturnesnocturnes, la taille de leurs orbites étant le critère qui permet d'envisager quel était leur habitushabitus (apparence générale), les gisements de Chine ont principalement révélé le très vaste spectre des adaptations qu'ont développées les mammifères au temps des dinosaures, en même temps que la richesse phylogénétiquephylogénétique qui s'est alors manifestée pendant presque 150 millions d'années. Les multituberculés, sortes de rongeursrongeurs avant l'heure, ont constitué le groupe le plus divers. Les géants de ces temps n'ont jamais dépassé la taille d'un chienchien charognard d'une quinzaine de kilogrammes, tel que fut Repenomanus. Mais les mammifères du Secondaire ont colonisé différents milieux : certains ont pu être aquatiques, d'autres volants, ou des fouisseurs mangeurs d'insectesinsectes coloniaux, enfin certains étaient des animaux arboricolesarboricoles très agiles.
L'image ci-dessus illustre la diversité des mammifères du Secondaire par les régimes alimentaires qu'ils ont adoptés et les caractéristiques de leur port dans les différents habitats qu'ils ont colonisés. Pour chacun des types fossilesfossiles, on suggère un analogue de la faune actuelle.
- Type a : Morganucodon du TriasTrias et du Jurassique inférieur, Yanoconodon et Zhangheotherium du Crétacé sont de petits insectivores terrestres généralisés à régime omnivore ou herbivoreherbivore. L'analogue actuel est l'opossumopossum à queue courte (marsupialmarsupial).
- Type b : Haldanodon et Castorocauda étaient semi-aquatiques, carnivorescarnivores et omnivores. Leur allure évoque celle du castor ou de la loutre.
- Type c : Sinoconodon et Repenomanus étaient des marcheurs à régime carnivore ou charognard. Le raton laveurraton laveur (Procyon) en est l'analogue. Rappelons que Repenomanus est à ce jour le mammifère du Secondaire le plus grand (10 kg).
- Type d : Fruitafossor est un fouisseur-creuseur de terriers, mangeur d'insectes coloniaux, et on peut le rapprocher du fourmilierfourmilier ou du tatoutatou.
- Type e : Henkelotherium, Sinodelphys (le plus ancien marsupial) et Eomaia (plus ancien placentaire) sont des grimpeursgrimpeurs agrippeurs à régime insectivore. L'équivalent actuel est le tupaia.
- Type f : Volaticotherium était un planeur insectivore omnivore. L'écureuilécureuil volant ou le dermoptère peuvent lui être comparés.