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© IRD - Patrice Baby - Tous droits réservés
L'Arche de Fitzcarrald, qui doit son nom à un Baron du caoutchouccaoutchouc du dix-neuvième siècle, est une petite chaîne de montagne de plusieurs centaines de km, culminant à 500m d'altitude et se développant perpendiculairement aux Andes dans l'ouest de l'Amazonie. C'est l'érosion de ces reliefs qui a mis à jour les sédiments et les gisements fossilifères du bassin Amazonien.
Après 7 jours de remontée en pirogue en territoire Ashaninka et Machiguenga dans des conditions extrêmes, l'expédition découvre un des plus grands gisements de fossiles de l'Amazonie au coeur de l'Arche de Fitzcarrald
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Une trentaine d'espèces de vertébrés a d'ores et déjà été recensée : pas moins de 6 espèces de crocodilescrocodiles, dont le caïmancaïman géant Purussaurus ; 13 espèces de mammifèresmammifères, dont des représentants de paresseuxparesseux et tatoustatous géants, des herbivoresherbivores endémiquesendémiques de la taille du rhinocérosrhinocéros, plusieurs rongeursrongeurs, un marsupialmarsupial et un dauphin. Une mandibulemandibule, des dents et un fémurfémur du grand caïman préhistorique ont ainsi été retrouvés. La remontée en pirogue a été particulièrement éprouvante car le niveau très bas de l'eau a contraint les membres de l'expédition à pousser les pirogues pendant plusieurs jours occasionnant "pas mal de blessures au niveau des pieds constamment mouillés et irrités par le sablesable qui rentre dans les chaussures "
témoigne Patrice BabyPatrice Baby, chercheur à l'IRDIRD.
Une carapace complète de tortue aquatiquetortue aquatique de plus de 150kg extraite après une dizaine d'heures de travail harassant et de nombreux restes de poissonspoissons dont une vertèbre de requin de grande taille ont aussi été découverts. Par ailleurs, du boisbois fossile et des échantillons de sédiments ont été récoltés pour préciser l'âge de cet environnement à partir du pollenpollen et du magnétismemagnétisme des roches (estimé entre 10 et 15 millions d'années).
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L'analyse sédimentologique des gisements semble indiquer que les fossiles se sont concentrés dans des dépôts de tempêtetempête lors des dernières incursions marines dans le bassin amazonien.
L'expédition aura ainsi permis de récolter 250 kgkg de fossiles ainsi que d'importantes données sur l'évolution géologique du bassin amazonien. Ces nouvelles données permettent notamment de mieux connaître l'extension de la dernière mer intérieure amazonienne, la mer Pebas, disparue il y a environ 10 millions d'années.
A noter que le représentant de l'entreprise Devanlay au Pérou qui a collaboré à la réalisation de ce projet a participé à l'expédition.
Une exposition est annoncée pour la fin de l'année à Lima. Elle présentera les fossiles découverts ainsi qu'une reconstitution grandeur nature du caïman géant Purussaurus.
* dont 11 scientifiques travaillant pour l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD), l'Université de Toulouse, le Muséum National d'Histoire NaturelleMuséum National d'Histoire Naturelle, l'Institut Français d'Etudes Andines (IFEA), le Musée d'Histoire Naturelle de Lima et l'Université Autonome du Mexique (UNAM).