Une équipe anglo-américaine révèle dans la revue Science que les glaciers côtiers de la péninsule antarctique ont perdu du terrain au cours des cinquante dernières années.

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    Les glaciers de la péninsule antarctique en net recul

    Les glaciers de la péninsule antarctique en net recul

    <br />&copy; Fey  <a href="//www.futura-sciences.com/clic.php?url=//www.gueules-d-humour.com/new/semaine/index_b18.shtm" target="_blank">Gueules d'Humour</a> pour Futura-Sciences

    © Fey Gueules d'Humour pour Futura-Sciences

    Les chercheurs du British Antarctic Survey (BAS) et de l'U.S. Geological Survey (USGS) ont analysé plus de 2000 photographiesphotographies aériennes prises entre 1940 et 2000 ainsi qu'une centaine d'images satellites datant des années 1960 à nos jours (via ArgonArgon, LANDSATLANDSAT 1, 2, 3, 4 et 5 MSS, LANDSAT 4 et 5 TM, ERS 1 et 2, RADARSAT et ASTER). Cela a permis d'établir une cartographie avec une résolutionrésolution de l'ordre de la trentaine de mètres et une précision de localisation de l'ordre de 130 mètres.

    Sur les 244 glaciers étudiés, 87% ont reculé de 600 mètres en moyenne depuis les années 1950 (les autres, irrégulièrement répartis, ayant faiblement progressé), à un rythme qui s'accélère de 50 mètres par an depuis cinq ans. En fait, de 1945 à 1954, 62% de ces glaciers étaient en progression, mais la tendance a changé à partir de 1954 pour atteindre un taux de retraite de 75% en 2004 (ces pourcentages reposant sur des variations moyennes calculées avec 95% de confiance).

    L'Américaine Jane Ferrigno et ses collègues ont par ailleurs noté une très nette différence suivant l'emplacement des glaciers, ceux situés dans la partie Nord de la péninsule (plus chaude) étant les plus touchés par la fontefonte. Plus précisément, si l'on considère les isothermes à -5°C et à -9°C tels que connus en 2000, les glaciers situés dans la zone la plus froide n'ont pas varié, ceux situés entre -5°C et -9°C ont diminué, tandis qu'il n'y en a pas dans la zone la plus chaude (au-delà de -5°C).

    <br />&copy; Delucq  <a href="//www.futura-sciences.com/clic.php?url=//www.gueules-d-humour.com/new/semaine/index_b18.shtm" target="_blank">Gueules d'Humour</a> pour Futura-Sciences

    © Delucq Gueules d'Humour pour Futura-Sciences

    Cette distribution particulière induit un lien avec le réchauffement atmosphérique qu'a connu cette zone depuis 1950 (+2°C), mais l'équipe reste prudente et ne souhaite pas faire de ce réchauffement l'unique responsable du recul des glaciers (d'autant qu'un ralentissement du recul dans certaines zones entre 1985 et 1994 ne correspond à aucun refroidissement relatif).

    Les mécanismes de réponse de ces monstres de glace aux changements climatiqueschangements climatiques sont en effet complexes et d'autres paramètres doivent encore être pris en compte, comme la température des océans et l'importance des précipitations. Il n'en reste pas moins une conclusion claire : le recul des glaciers antarctiques s'avère supérieur à ce que l'on estimait.