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De Rio à Johannesbourg, les priorités ont évolué. Alors qu'en 1992 le Sommet de la Terre plaçait la recherche de solutions aux déséquilibres climatiques et biologiques au cœur des discussions, les impératifs sociaux et économiques seront privilégiés dans les débats du Sommet de 2002.
L'ensemble des contributions de cet ouvrage rend bien compte de cette évolution. Il s'agit maintenant de savoir comment mettre en oeuvre le développement durable. Cette question est traitée dans toute sa complexité : l'environnement urbain, les forêts, les conditions de vie des populations en milieu aride ainsi que les modalités d'accueil des réfugiés sont ici pris comme exemples. Les effets de la croissance démographique sur l'environnement sont remis en cause. La notion de ressources est utilisée pour parler du patrimoine naturel mais aussi de l'espace et des savoirs; elle est analysée en termes d'équité, d'accès et de partage et englobe aussi les potentialités des milieux et des sociétés. La question de la régulation dans le processus de développement durable (mise en place d'organismes internationaux, élaboration de conventions etc.) est abordée de façon récurrente dans les différentes contributions, qu'il s'agisse, par exemple, de la biodiversitébiodiversité, des échanges commerciaux ou de la circulation des personnes. Enfin, les auteurs évoquent les risques auxquels sont exposées les ressources mais aussi l'espèceespèce humaine, qu'ils soient liés à la marchandisation du vivant ou des savoirs, à l'émergenceémergence ou à la résurgence de maladies virales ou à l'insécurité nutritionnelle.
Développement économique, social ou simple idéologie occidentale vouée à l'échec, l'idée même de développement durable est ici remise en question.