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En 2005, les émissions de la plupart des Etats membres sont inférieures aux quotas alloués
Dans le cadre du protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique, la Commission européenne avait fixé la barre à 1.830 millions de tonnes de CO2. Un an plus tard, à l'heure du bilan, il apparaît que les industries européennes n'ont rejeté dans l'atmosphère "que" 1.785 millions de tonnes. Ainsi, l'Allemagne s'est montré le plus "économique", avec des émissionsémissions inférieures de 21,4 millions de tonnes à son quota, suivi de la France (19,4 millions de tonnes en moins). Par contre, l'Espagne et le Royaume-Uni, quant à eux, ont respectivement dépassé leurs quotas de 33 et 18,9 millions de tonnes.
Le marché du crédit de carbone - « cap and trade » - a été introduit en Europe en janvier 2005, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre tout en préservant l'économie. Si une entreprise n'était pas en mesure de tenir ses engagements, elle se trouvait dans l'obligation d'acheter des crédits, tandis que, si ses émissions étaient inférieures à son quota, elle pouvait revendre ses crédits. A cause des rumeurs selon lesquelles les industries européennes n'atteignaient pas leurs quotas, le prix du « droit de polluer » s'est effondré. En avril, le coût de la tonne de CO2 supplémentaire est passé de 31 euros à 12 euros, pour plonger à 8 euros la tonne le 12 mai dernier.
Alors, les faibles émissions européennes sont-elles la conséquence d'un effort réel de la part des entreprises ? « Probablement pas. C'est plutôt que nous avons surestimé les besoins et alloué trop de crédits », estime Barbara Helferich, porteporte-parole de la Commission.
Les Etats membres se réuniront le 30 Juin prochain pour mettre en place le second « plan d'allocations de quotas », qui couvrira la période 2008-2012. Il est possible que, à cette occasion, les émissions de dioxyde de carbonedioxyde de carbone autorisées soient revues à la baisse.