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une souris
© Delucq Gueules d'Humour pour Futura-Sciences
Pour parvenir à cet étonnant résultat, les scientifiques ont utilisé le sulfure d'hydrogènesulfure d'hydrogène, qui a pour particularité bien connue de sentir l'œuf pourri. Ce gaz, qui interfère avec la respiration, peut-être mortel à forte dose. Mais il est également produit naturellement en petite quantité chez les animaux dans lesquels il joue un rôle dans la régulation de la température corporelletempérature corporelle.
Mark Roth, biochimistebiochimiste de l'Université de Washington à Seattle, et ses collègues ont exposé des souris à un air contenant une faible concentration de sulfure d'hydrogène. En quelques minutes, les souris ont perdu connaissance et leur température a chuté de 37° C à 15° C. De plus, leur respiration s'est ralentie, passant de 120 à moins de 10 respirations par minutes. Bref, leur métabolismemétabolisme tournait au ralenti, leurs cellules consommaient moins d'oxygène. Après 6 heures, les souris ont été re-exposées à un air normal et se sont réveillées en bonne santé. Les chercheurs n'ont noté aucun effet secondaire évident.
© Fil Gueules d'Humour pour Futura-Sciences
« Cela indique qu'il est possible de baisser le niveau métabolique à la demande », explique Roth. « Dans le futur, des applications spatiales pourront découler de cette avancée, mais notre but principal est de penser aux applications médicales possibles ici et maintenant » ajoute-t-il.
En effet, avant d'envoyer des hommes à la découverte du cosmoscosmos, cette découverte devrait avoir des retombées médicales. En utilisant cette technique sur des patients, il pourrait être possible de réduire les dommages infligés aux tissus, notamment lors d'attaques cardiaques. D'après Roth, elle pourrait également trouver son utilité dans le traitement contre le cancercancer. En effet, la radiothérapieradiothérapie fonctionne mieux sur les cellules bien alimentées en oxygène, parfois au détriment des cellules saines. En induisant l'état d'hibernation au niveau de ces dernières, il devrait être possible de les protéger. On peut également imaginer que cette technique pourra permettre une plus longue conservation des organes destinés à être transplantés.
Mais avant d'en arriver là, il reste encore beaucoup de travail à l'équipe américaine. Actuellement, les chercheurs tentent d'induire cet état d'animation suspendue chez des animaux plus grands que la souris...