De méticuleuses analyses d’ossements montrent que l’Homme de Néandertal pourrait avoir récolté des plumes d’oiseaux pour en faire des ornements personnels. Ce geste impliquerait un certain sens de la symbolique et donc l’existence de bonnes capacités cognitives.

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    Une nouvelle preuve démontrant l'existence de grandes capacités cognitives chez l'Homme de Néandertal vient d'être révélée. Homo neanderthalensis aurait apprécié récolter des plumes d'oiseaux pour s'en servir d'ornements, ce qui souligne l'existence d'une symbolique dans sa culture. Ce résultat vient d'être publié dans la revue Plos One par Clive Finlayson du Gibraltar Museum.

    Grâce à la compilation de données récoltées sur 1.699 sites archéologiques eurasiens, un lien fort a été établi entre la présence d'HomoHomo neanderthalensis et la découverte de nombreux restes d'oiseaux, principalement des corvidés et des rapacesrapaces. Notre lointain cousin semblait donc avoir une préférence pour les volatiles au plumage sombre ou noir tels les corbeaux, les corneilles, les pies, les milansmilans ou les faucons crécerellesfaucons crécerelles.

    Ces oiseaux ont-ils bien été capturés pour leurs plumes et non pour leur chair ? Très certainement. Les premiers indices le suggérant ont été découverts dans deux grottes situées à Gibraltar (Gorham et Vanguard). Durant des analyses de restes d'oiseaux, des traces laissées par des objets tranchants ont été trouvées sur des os d'ailes, des membres pourtant pauvres en viande. Par ailleurs, les marques ont été observées aux extrémités des structures alaires, là où se fixent les rémiges primairesrémiges primaires, c'est-à-dire les plus longues plumes. Partant de cette découverte, des empreintes similaires ont été recherchées, et trouvées, dans d'autres sites habités par l'Homme de NéandertalNéandertal. Les chercheurs ne voient pas à quoi pouvait servir la récolte de ces plumes en dehors du contexte symbolique.