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Toute démarche de communication notamment avec les outils modernes (site Web, …) est, à mon sens, à encourager. Le mélange des cultures est aussi primordial. Il me semble que le site Futura Sciences est tout particulièrement bien placé pour cela. Je souhaite vivement que les questions de biologie végétale et animale soient présentées et discutées. L'alimentation humaine à partir des produits végétaux et animaux est en effet au cœur du questionnement de la Société d'aujourd'hui. Toutefois, à côté des OGM, de la transgenèse, du clonage (sujets très médiatiques), il convient de discuter de sujets moins connus du grand public et tout aussi importants pour le futur (techniques d'élevage ou de sélection génétique des animaux par exemple).
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Découvrez sa
Biographie
1980 : Baccalauréat Scientifique
1985 : Ingénieur AgronomeIngénieur Agronome de l'Institut National Agronomique de Paris-Grignon.
1987 : DEA d'Endocrinologie Fondamentale et Cellulaire de l'Université de Paris XI et DEA de Nutrition Animale de l'Université de Paris VI.
1990 : Doctorat, Spécialité Endocrinologie de l'Université de Paris XI.
1991 : Chargé de Recherches à l'INRA de Theix près de Clermont-Ferrand.
1999 : Responsable de l'Equipe de Recherche « Croissance et MétabolismeMétabolisme du Muscle » (12 personnes) à l'INRA de Theix près de Clermont-Ferrand.
2000 : Habilitation à Diriger des Recherches de l'Université de Clermont-Ferrand.
2004 : Directeur de Recherches à l'INRA.
Découvrez son
métier
- L'évolution de mes activités à l'INRA
Le métier de chercheur commence très tôt au cours du cursus universitaire. Classiquement, c'est au cours de la maîtrise, puis du DEA, que les étudiants en biologie prennent contact avec la recherche. C'est à l'occasion de stages de courte durée (quelques semaines en maîtrise, 6 mois en DEA) que les étudiants découvrent le fonctionnement d'un laboratoire de recherche, ce qui se fait et quelles sont les perspectives d'avenir. Ce premier contact avec la recherche est très important car il peut déterminer de façon forte le choix des étudiants. En ce qui me concerne, mes études initiales d'agronomie ne me prédisposaient pas à effectuer ce métier. Ce sont ces premiers stages qui m'ont permis de me découvrir une vocation de chercheur et je le dois beaucoup à mon maître de stage d'alors. Le travail de thèse qui suit (généralement 3 ans de nos jours dans les laboratoires de l'INRA) permet au jeune chercheur de réaliser un travail intéressant et complet sur un sujet donné. Il permet d'une part de conforter le choix initial que l'étudiant a fait en faveur du métier de chercheur. Il permet d'autre part une appréciation objective sur la durée des qualités scientifiques et humaines du jeune chercheur. En fonction des possibilités de postes, le jeune chercheur peut alors être recruté à l'INRA. Si tel n'est pas le cas, la formation reçue est généralement bien reconnue de sorte que l'étudiant peut la valoriser en s'orientant vers un autre type de métier. En ce qui me concerne, cette période a été d'autant plus difficile que j'ai effectué ma thèse à l'INSERM avec des docteurs en médecine (et non avec des agronomes) dans un contexte complètement nouveau pour moi. Lors de mon recrutement à l'INRA, j'ai de nouveau dû m'adapter à une nouvelle culture. Bien que ces changements soient déstabilisants, ils sont un atout sur le long terme. En effet, ils me permettent aujourd'hui de dialoguer avec des médecins, des agronomes, des éleveurs, ….
- Ce que je fais aujourd'hui
Classiquement, le chercheur exerce trois types d'activités en proportions variables : (i) la conception et la conduite de programme de recherches, (ii) l'animation et l'administration de la recherche et (iii) la vulgarisation et le transfert des connaissances. Les deux premières activités dépendent de l'expérience et de la fonction. Un jeune chercheur est en effet en charge d'un programme de recherches. Il réalise donc des expérimentations permettant d'obtenir des résultats nouveaux qu'il publie. Ce sont les jeunes chercheurs qui font progresser l'état des connaissances. Après quelques années d'expérience, ce chercheur encadre à son tour des étudiants en thèse. Plus tard, certains de ces chercheurs, en fonction de leurs qualités scientifiques et humaines et des besoins de leur institut, se voient confier des tâches d'animation, d'encadrement et/ou de responsabilités de laboratoires. Ils deviennent alors moins productifs sur le plan de l'avancée immédiate des connaissances mais jouent un rôle crucial dans la définition et l'orientation des programmes de recherches. Leur action est donc importante sur le long terme. La troisième activité (vulgarisation, transfert) est souvent négligée faute de temps. Elle est pourtant essentielle. Elle se décompose en une tâche d'enseignement qui permet de former les étudiants, et en une tâche de contacts avec les filières de production végétale ou animale (dans le cas de l'INRA) et plus généralement avec la Société. De mon point de vue, les contacts avec les filières de production permettent aux Responsables scientifiques d'orienter avec pertinence les recherches de leurs laboratoires pour mieux répondre aux attentes des utilisateurs de la recherche, c'est pourquoi, il est important de bien communiquer. L'activité de vulgarisation et de transfert des connaissances est donc importante pour l'INRA.
- Comment et avec qui j'exerce mes activités
L'équipe dont je suis responsable travaille sur le muscle des bovins :