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Sida : les modes de transmission du VIH
Il n'existe que trois modes de transmission du VIHVIH : la voie sanguine, la voie sexuelle et l'allaitementallaitement. Mais les contaminationscontaminations se produisent dans des proportions très variables...
Le Sida n'est pas une maladie hautement contagieuse. Il ne se transmet ni par voie aérienne (comme le rhume ou la grippegrippe) ni par contact. Il passe d'un individu à l'autre uniquement à travers certains liquides physiologiques comme le sang, le lait maternel, le spermesperme ou les sécrétionssécrétions vaginales. En théorie, on en retrouve également dans la salive, la sueur ou les larmeslarmes, mais en trop faible quantité pour infecter quelqu'un d'autre.
Le VIH peut se transmettre d'une personne à l'autre par l'utilisation d'une seringue usagée et contaminée. Si le risque est infime à l’hôpital, il est bien plus élevé chez les toxicomanes qui partagent parfois les seringues. © CrashTestAddict, Flickr, cc by 2.0
La transmission du VIH par voie sexuelle
Le SidaSida est une infection sexuellement transmissibleinfection sexuellement transmissible (IST). C'est d'ailleurs la principale voie de contamination du VIH à travers le monde. Pourtant, la probabilité de transmission est plutôt faible. Les sécrétions vaginales et le sperme peuvent contenir suffisamment de virus du Sida pour devenir contaminants. Différentes études montrent que les risques, selon les pratiques et en l'absence de préservatif, s'échelonnent entre 0,005 % (pour la fellation insertive) et 5 % (pour la pénétration anale réceptive). Les femmes sont globalement plus enclines que les hommes à être infectées. À titre d'exemple, le coït vaginal non protégé représente un risque de transmission de 0,1 % chez la femme, et de 0,05 % pour son compagnon.
Une recherche de 2012 établit la probabilité moyenne d'être contaminé par le VIH lors d'un rapport sexuel à une chance sur 900. Mais les proportions varient en fonction de différents critères, comme la charge viralecharge virale chez la personne séropositiveséropositive ou son âge.
Dans le cas d'un rapport vaginal non protégé, un homme séropositif risque de transmettre le VIH lorsque les sécrétions prostatiquessécrétions prostatiques et le sperme contaminés entrent en contact avec les sécrétions vaginales. Le virus s'y dépose avant de rejoindre la circulation sanguine et d'infecter tout le corps. Lorsque c'est la femme qui est séropositive, ses sécrétions imbibent le pénispénis masculin et une partie peut remonter l'urètreurètre. On y trouve des macrophagesmacrophages, des cellules du système immunitairesystème immunitaire appréciées du VIH, point d'entrée de l'infection, comme le prouve une étude de novembre 2012 dans Mucosal Immunulogy.
Dans le cas de rapports orogénitaux ou anaux, la transmission passe directement des sécrétions sexuelles au sang à travers une lésion interne.
La transmission par voie sanguine
Lors d'échange de sang ou d'intrusion dans la circulation d'un matériel contaminé, le risque d'infection est plus élevé. Ainsi, la transfusiontransfusion de sang contaminé par le VIH devient la cause la plus probable de transmission du virus du Sida, avec un risque d'infection atteignant les 90 %. Lors de l'accouchement, les sangs de la mère et de son nouveau-né peuvent aussi se mélanger, et les risques de transmission, sans traitement, atteignent environ 20 à 25 %.
L'utilisation de matériel d'injection employé pour des transfusions ou lors de la consommation de droguedrogue par intraveineuse, comme des seringues ayant été en contact avec du sang contaminé, est également à l'origine d'infection par le VIH. Les risques avoisinent les 0,7 %. La roulette du tatoueur peut aussi contaminer un patient.
La transmission de la mère à l’enfant, par le sang et le lait maternel
En théorie, durant la grossessegrossesse, le sang de la mère et celui de son fœtusfœtus ne se mélangent pas. Cependant, il arrive qu'au moment de l'accouchementaccouchement, les deux liquides entrent en contact, auquel cas le virus a de fortes chances d'infecter le bébé, comme précisé plus haut.
Le lait d'une mère séropositive contient aussi le VIH et peut être à l'origine d'une transmission à son enfant. Paradoxalement, il contiendrait pourtant des sucressucres permettant de limiter l'infection par le virus du Sida.