au sommaire
L'anorexieanorexie reste une maladie trop fréquente dans les pays occidentaux. Elle est associée à un risque important de mortalité. Selon les sources, 3 à 4 % d'adolescents souffrent de troubles graves du comportement alimentaire, à un âge de plus en plus précoce. Dans les cas sévères, le risque vital est de 5 à 10 % dans les 5 ans qui suivent l'apparition de la maladie. On est donc aujourd'hui face à un véritable problème de santé publique.
L'anorexie, aussi appelée scientifiquement anorexie mentale, et parfois anorexie nerveuse, concerne essentiellement des jeunes filles âgées de 14 à 20 ans. Les hommes représentent seulement 10 % environ des patients anorexiques.
L'anorexie en France
La prévalenceprévalence de l'anorexie mentale est de 5 cas pour 100.000 habitants en France ; aux États-Unis elle serait de 1 à 8 cas pour 100.000 personnes. Cette pathologiepathologie ne peut donc pas être considérée comme une maladie raremaladie rare.
En France, 1,4 à 3,5 % des étudiantes et lycéennes parisiennes serait touchées ; l'incidenceincidence de l'anorexie s'élèverait entre 3.000 et 6.000 nouveaux cas chaque année en France. Globalement, entre 0,5 et 1 % des femmes de 14 à 20 ans développeraient une anorexie mentale sévère.
La majorité des cas se déclarent entre 14 et 17 ans, avec un pic à 16 ans. En moyenne la maladie dure sept années, mais cela peut varier de six mois à 30 ans. Au bout de cinq années de maladie, environ les deux tiers des patients guérissent, tandis que la maladie devient chronique chez les autres. 20 à 50 % des anorexiques font également des crises de boulimieboulimie.
Anorexie et décès : un taux de mortalité élevé
L'anorexie est une maladie psychiatrique ayant un taux de mortalité élevé car 5 à 15 % des anorexiques décéderaient prématurément : certaines se suicident et d'autres décèdent des conséquences de leur maladie (sous-alimentation, étouffement en vomissant, problèmes cardiaques graves...). Le taux de suicide des anorexiques est le plus élevé de toutes les maladies psychiatriques.
À noter par ailleurs que le déni, le tabou et la loi du silence qui caractérise les TACTAC entraînent un manque d'information global et une difficulté d'appréciation scientifique de ces pathologies. La classification de ces troubles dans la catégorie des maladies mentales est réductrice.
Les méthodes de soins sont appliquées de façon isolée et insuffisamment évaluée. On note un manque de formations spécialisées de ces pathologies, d'où un manque de compréhension du message et un problème consécutif de prise en charge (surtout par les personnes en première ligne : familles, généralistes, personnel scolaire, soignants, etc.).
Finalement, cette problématique souffre d'une information médiatique incomplète ou insuffisamment rigoureuse.