C'est le résultat étonnant d'une étude italienne portant sur 23.000 personnes qui suggère que les pâtes ont toute leur place dans une alimentation méditerranéenne. Curieusement, l'étude a été en partie financée par Barilla et par le ministère italien de l'économie.

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    Les auteurs de ce travail (publié dans le journal Nutrition and Diabetes) ont passé en revue les habitudes alimentaires de 23.000 de leurs concitoyens. « En analysant les données anthropométriques des participants et le contenu de leurs assiettes, nous avons constaté que la consommation de pâtes n'est pas associée à une augmentation du poids corporel, commente George Pounis, principal auteur de ce travail. Elle contribuerait même au maintien d'un indice de masse corporelle (IMCIMC) sain. »

    « Beaucoup, dans le cadre d'un régime amaigrissant, s'interdisent purement et simplement de consommer cet aliment, continue Licia Iacoviello de l'institut Neuromed. Cette attitude n'est pas correcte. Les pâtes sont une composante fondamentale de l'alimentation italienne et plus généralement méditerranéenne. Il ne faut pas la supprimer. Elles doivent être consommées avec modération et en respectant la diversité alimentaire. »

    Soutenue par le ministère italien de l’économie, l’étude servira à promouvoir le régime méditerranéen… et le <em>Made in Italy</em>. © Nicolas Vollmer, CC by-nc-sa 2.0

    Soutenue par le ministère italien de l’économie, l’étude servira à promouvoir le régime méditerranéen… et le Made in Italy. © Nicolas Vollmer, CC by-nc-sa 2.0

    Trop cuites, les pâtes deviennent des sucres rapides

    Rappelons en effet que les pâtes sont des féculents, des glucides qualifiés de complexes ou lents, car leur assimilation par l'organisme se fait... lentement, de façon étalée dans le temps. Voilà pourquoi elles sont très prisées par les sportifs. La cuisson, cependant, modifie la composition. Trop cuites, elles se dégraderaient en sucressucres rapides. Les auteurs rappellent que leurs conclusions ne concernent que les pâtes et non tout ce que l'on y ajoute, le beurre, la sauce bolognaise ou le fromage râpé...

    Comme l'a remarqué le site Mashable, le communiqué de presse de Neuromed (Istituto Neurologico Mediterraneo) présentant l'étude mentionne clairement qu'elle a reçu le soutien financier de Barilla et du ministère du développement économique italien. L'opération est menée dans le cadre du programme Atena, qui vise à promouvoir le modèle alimentaire méditerranéen. Les conclusions ne sont donc peut-être pas à prendre dans leur plénitude.