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Ceci est un estomac... Cette maquette a servi à tester les configurations de modules et d'aimants. © ETH Zurich
Pour étudier l'intérieur du tube digestif, les chirurgiens disposent aujourd'hui d'outils perfectionnés. Un des derniers en date, la Pillcam, est une caméra miniaturisée qui peut être avalée. Mais la pénétration par les voies naturelles impose une limite de taille, donc de complexité, et ces petits explorateurs restent pour l'instant cantonnés à ces missions simplistes. D'où cette idée : envoyer un dispositif scindé en plusieurs éléments capables de coopérer une fois dans le tube digestif.
C'est dans ce sens que travaillent depuis deux ans des équipes de quatre pays (Italie, Espagne, France et Suisse), réunies dans le projet Ares (Assembling Reconfigurable Endoluminal Surgical system). Leurs résultats seront présentés cette semaine à Nice lors de la conférence Iros 2008 (International Conference on Intelligent RObotsRObots and Systems).
Des capsules maintenues par des aimants : l'assemblage est simple mais il a fallu tester de multiples configurations, différant par la longueur, la disposition des aimants et leur force. © ETH Zurich
Liens magnétiques
Le principal problème de cette approche modulaire est de réunir les différents appareils injectés dans le tube digestif. Pour tester les solutions envisageables, l'équipe suisse de l'ETH (Institut fédéral de technologie, à Zurich) s'est servi d'un magnifique modèle d'estomac transparenttransparent. Empli de liquideliquide, il a permis de mettre les prototypes en situation. La solution retenue est magnétique. De multiples configurations ont été testées. La meilleure prend la forme de capsules, d'une certaine longueur, réunies par des petits aimantsaimants. Dans la plupart des cas, ils consentent à s'assembler en un ensemble opérationnel.
Grâce au champ magnétiquechamp magnétique, les chercheurs disent pouvoir vérifier que l'assemblage s'est bien déroulé. Les mouvementsmouvements péristaltiques (qui font progresser les aliments) se chargent ensuite de fournir l'énergieénergie motrice à cette équipe de robots désormais soudés. En multipliant les éléments, plusieurs fonctions pourraient être intégrées à ce petit train, au moins une caméra et sans doute un système de prélèvements d'échantillons.
Pour l'instant, l'équipe a encore devant elle la vérification de l'innocuité de ces petites barres métalliques et aimantées. Il restera ensuite à intégrer des dispositifs actifs et l'on pourra peut-être, un jour, avaler un train...