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La nutrition et l'obésité au centre des priorités européennes
Dans son discours lors d'une conférence à Bruxelles sur la lutte contre l'obésité, Mme Geslain-Lanéelle a déclaré que l'Agence prévoyait d'augmenter fortement les ressources attribuées à la nutrition et en particulier à l'étude de l'impact du régime alimentaire et du stylestyle de vie sur les maladies chroniques et sur des facteurs comme l'obésité.
Le nombre d'adultes souffrant d'obésité ou d'une surcharge pondérale pathologiquepathologique a augmenté au cours des vingt dernières années partout en Europe. Il est particulièrement préoccupant que le taux d'obésité infantile connaisse une hausse marquée. Plusieurs études révèlent qu'un enfant sur cinq est en surpoids. « Ces tendances montrent que nous sommes réellement confrontés à des défis en Europe concernant la nutrition et le style de vie
», a-t-elle déclaré.
De nombreuses études scientifiques ont déjà été menées sur le rapport entre le régime alimentaire et le style de vie ainsi que sur des facteurs comme l'obésité, les maladies cardiaques, le diabète de type 2, l'hypertensionhypertension, le cancer et l'ostéoporose. Mme Geslain-Lanéelle a expliqué que le rôle de l'EFSAEFSA serait de « rassembler les résultats des diverses études afin d'établir une perspective de la situation actuelle en Europe dans ce domaine
».
Ensuite, la directrice exécutive a cité les domaines dans lesquels l'EFSA pourrait jouer un rôle. Au total, l'EFSA a déjà publié soixante opinions et observations scientifiques sur les apports alimentaires et les effets sur la santé d'aliments comme les acides grasacides gras trans et le sodiumsodium. Mme Geslain-Lanéelle a déclaré que le groupe scientifique de l'EFSA pour la nutrition fixera les apports recommandés pour d'autres composants alimentaires. « Cela conduira, entre autres, à la détermination des besoins énergétiquesbesoins énergétiques des adultes et des enfants à même de garantir un poids corporel sain et de prévenir l'obésité
», a-t-elle affirmé.
La coordination de la collecte et de l'analyse des apports alimentaires de tous les États membres de l'UE constitue un autre domaine dans lequel l'EFSA pourrait jouer un rôle important. Une réunion des responsables nationaux des bases de donnéesbases de données sur la consommation d'aliments est déjà prévue pour janvier 2007.
Expliquer aux citoyens les rapports existant entre le régime alimentaire et le bien-être figurera également en tête de l'agenda 2007 de l'EFSA. D'après une étude Eurobaromètre récemment publiée, la majorité des Européens sont en général conscients de ce que signifie une « alimentation saine » et des dangers de l'obésité. Toutefois, seuls 20 % des sondés déclarent avoir modifié leurs habitudes alimentaires au cours de l'année dernière, principalement parce qu'ils souhaitent perdre du poids et rester en bonne santé.
« Il est possible que les consommateurs, bien que conscients de la richesse des informations à ce sujet, ne se sentent pas personnellement concernés par ces tendances ou ne savent peut-être pas comment profiter au mieux des informations disponibles
», a déclaré Mme Geslain-Lanéelle. « J'estime qu'il est donc d'autant plus important de communiquer directement, clairement et efficacement avec les consommateurs
».
L'EFSA a l'intention de fournir des orientations aux États membres, appelées « lignes directrices diététiques basées sur l'approche alimentaire
», afin d'aider les États membres à formuler, sur la base des recommandations nutritives, des conseils sur l'alimentation et les régimes alimentaires sains. Cela contribuera également au nouveau règlement sur les allégations nutritionnelles et de santé afin d'assurer que les consommateurs reçoivent des informations correctes sur les aliments qu'ils consomment.