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John Kanzius, l'inventeur de la machine émettrice de radiofréquences utilisée.
C'est Steven Curley, professeur au M. D. Anderson's Department of Surgical Oncology, qui a testé avec ses collègues l'idée d'associer des nanotubesnanotubes à un générateurgénérateur d'ondes radio pour traiter certains cas de cancer. Il s'est pour cela associé à des experts en nanotechnologienanotechnologie de la Rice University et au créateur de l'entreprise ThermMed LLCLLC, John Kanzius.
Ce dernier, qui a lui même inventé le générateur utilisé pour les expériences, a d'ailleurs survécu à un cancer il y a quelques années. L'un des experts en nanotechnologie ayant soutenu les débuts des études n'a pas eu cette chance. Il ne s'agissait pas moins que du prix Nobel de physiquephysique Richard Smalley qui est mort en 2005. Smalley s'était rendu célèbre en 1985 avec la découverte des fameux fullerènesfullerènes et il était l'un des meilleurs experts mondiaux dans le domaine des nanotubes.
Comparaison des tailles de l'ADN, d'un nanotube de carbone à une seule paroi et d'une nanoparticule d'or . Dans les deux cas, nanotube et nanoparticule, on peut s'en servir pour détruire des cellules cancéreuses avec des ondes radio(Crédit : John Curley).
Avec l'aide d'un autre expert en nanotubes de la Rice University, Boris Yakobson, le docteur Curley a injecté des nanotubes à une seule paroi dans des tissus cancéreux de quatre lapins. Il a ensuite soumis ceux-ci à des ondes radio d'ordinaire inoffensives pendant deux minutes : les cellules cancéreuses ont été thermiquement détruites par l'échauffement des nanotubes. Afin de s'assurer de l'effet, d'autres groupes tests de lapins ont été soumis, soit uniquement aux ondes radio, soit à des injections de nanotubes seules. Aucune destruction de tumeur ne s'en est suivie.
In vivo ou in vitro, le résultat est le même.
Le même type d'expérience a été tenté in vitroin vitro avec des cellules cancéreuses de foie et de pancréas. Là encore l'injection de nanotubes et l'exposition à des ondes radio ont été efficaces dans la destruction de ces cellules. Quelques jours avant sa mort, Richard Smalley discutait encore, bien que très affaibli, de la possibilité d'utiliser les nanotubes dans des traitements contre le cancer. Dès 1999, il avait exposé devant le congrès américain les possibilités ouvertes par ceux-ci, par exemple en permettant une délivrance ciblée de certaines substances activessubstances actives uniquement aux cellules malignes.
Le Dr Curley pense qu'il faudra attendre quelques années d'expérimentations cliniques pour voir si ce traitement est vraiment efficace une fois transposé à l'homme mais les résultats obtenus semblent tout de même prometteurs.
L'histoire de John Kanzius est par contre étonnante, en moderne EdisonEdison, c'est un autodidacte ! Il a eu l'idée de traiter le cancer par échauffement de nanoparticulesnanoparticules ingérées, à la suite de sa propre maladie et à sa hantise des séances de chimiothérapies.