Les biochimistes de la Wake Forest University School of Medicine (Etats-Unis) ont réalisé une découverte surprenante relative aux processus internes d'un puissant virus, découverte qui pourrait conduire à terme à de meilleurs vaccins ou traitements antiviraux.

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    Virus de la grippe aviaire

    Virus de la grippe aviaire

    Ils ont identifié une protéine qui joue un rôle important dans la capacité du virus de la stomatite vésiculaire (VSV) à envahir des cellules saines et à se répliquer.

    VSV est un agent pathogène chez l'animal, non chez l'homme. Les scientifiques l'étudient en raison de sa similitude avec des virus tels que Ebola et Marburg, agents pathogènes de fièvresfièvres hémorragiques, ainsi qu'avec le virus de la ragerage. "Il s'agit d'un bon représentant d'un certain nombre de virus," indique John Connor, professeur assistant de biochimiebiochimie.

    Les chercheurs ont plus particulièrement étudié le rôle de la protéine connue sous le nom de « matrice », produite par VSV. Ils ont observé que s'ils altéraient celle-ci, VSV se reproduisait moins bien. La protéine était présumée jouer un rôle important dans l'assemblage du virus, mais les chercheurs ne s'attendaient pas à découvrir que son rôle était crucial dans la reproduction et la propagation de celui-ci.

    VSV est normalement un virus puissant doté de la capacité de neutraliser le système cellulaire. Il prend possession de la machine cellulaire de production des protéines et l'utilise pour fabriquer les siennes. Il se réplique ainsi. La méthode consistant à affaiblir des virus tels que VSV est souvent utilisée dans la fabrication de vaccinsvaccins. La découverte, outre les potentialités ouvertes en termes de développement de vaccins, procure des informations de base sur la manière dont le virus neutralise la capacité de la cellule à fabriquer des protéines et domine le système cellulaire.

    "Il est possible, au regard de ces résultats," avancent les chercheurs, "que chaque virus possède un talon d'Achille, à l'image de la protéine de matrice de VSV, c'est-à-dire qu'il ait besoin de la fonction d'une protéine virale pour se répliquer."