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Un vaccin contre le cancer du sein est en développement. Crédit coupdepouce.com
Le cancer du sein est un des cancers les plus répandus dans nos sociétés occidentales. Des traitements existent déjà, tels que la chimiothérapie ou la radiothérapie. Ces solutions peuvent être efficaces, mais ne rendent pas sereines les femmes les plus à risque (génétique, traitements hormonaux...). Mieux vaut prévenir que guérir !
Typiquement, un vaccin permet d'activer les défenses immunitaires face à un intrus appelé « non-soi », qu'il s'agisse d'un virusvirus ou d'une bactériebactérie. Le problème se complique lorsque le corps doit se battre contre un nuisible qui est produit par notre propre organisme, ou « soi ». C'est le cas des cancers en général et des tumeurstumeurs du sein en particulier, qui proviennent principalement d'une mutation dans un gènegène antitumoral. La mutation entraîne la production d'une protéineprotéine différente de la protéine saine, mais les variations sont si faibles que le système immunitairesystème immunitaire risque de confondre les deux versions, menant à l'attaque de la protéine saine.
Le cancer du sein touche de nombreuses femmes de tous âges dans les pays développés. Crédits DR
Un espoir mais pas de promesse
Comment peut-on alors créer un vaccin contre ce type de maladie sans causer de réaction auto-immunes aux conséquences lourdes ? Deux laboratoires américains en collaboration (Lerner Research Institute et Cleveland State University) ont une ébauche de réponse. Ils ont créé un vaccin ciblant une protéine fortement exprimée dans les tissus cancéreux, nommée alpha-lactalbumine.
Ce vaccin présente deux avantages majeurs. Premièrement, son efficacité antitumorale a été démontrée sur des souris, qui préviennent l'apparition du cancer, ou qui voient la tumeur déjà installée régresser. Deuxièmement, la protéine ciblée n'est pas exprimée chez la femme, sauf en période d'allaitementallaitement. Ainsi, les risques de réaction auto-immune sont potentiellement très faibles, particulièrement chez les femmes qui ne désirent plus d'enfants et qui sont également les plus exposées à la maladie.
Ces études ont certes donné des résultats encourageants, mais de nombreuses études effectuées sur les animaux ne sont pas reproductibles chez l'être humain. Les essais déjà envisagés chez la femme permettront peut-être d'y croire pour de bon !